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Des migrants secourus au large de la Libye débarquent sur la base navale de Tripoli, le 10 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le capitaine Rami al-Hadi Ghomed a expliqué que 140 migrants, dont 14 femmes et quatre enfants, avaient été récupérés sur une embarcation "à 16 milles marins au Nord de Zawia" (ville 45 km à l'ouest de Tripoli).
Selon cet officier de la marine, ils ont été ramenés à la base navale de Tripoli avant d'être transférés vers un centre de rétention.
La deuxième opération s'est déroulée à 30 milles marins de Garaboulli (60 km à l'est de Tripoli) où "112 migrants, dont 30 femmes et trois enfants, à bord d'un pneumatique" ont pu être secourus, a indiqué le général Ayoub Kacem, porte-parole de la marine libyenne.
"Les migrants, originaires de pays africains (...), ont bénéficié de soins médicaux avant d'être transférés au centre de rétention de Tajoura", localité située à une trentaine de kilomètres à l'est de Tripoli, a précisé le général Kacem.
Un enfant secouru au large de la Libye, sur une embarcation de migrants, est débarqué sur la base navale de Tripoli, 10 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au temps du régime de Mouammar Kadhafi, des milliers de migrants africains traversaient déjà les frontières sud de la Libye pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l'Europe mais la situation a empiré après la chute du dictateur en 2011.
Depuis, la Libye, minée par les violences et l'insécurité, est en effet devenue une plaque tournante pour des centaines de milliers de migrants d'Afrique subsaharienne cherchant à rallier l'Italie, dont les côtes ne sont qu'à environ 300 km de celles de l'Ouest libyen.
Certains migrants restent parfois en Libye et travaillent plusieurs années pour pouvoir mettre de côté le prix de leur passage par la mer.
C'est le cas de Sunday Adeleghe, un Nigérian de 42 ans, marié et père de quatre enfants, qui a été secouru samedi 10 mars au large de Zawia. "J'ai quitté mon pays en juin. (...) Je ne pouvais pas rentrer au Nigeria sans rien", a-t-il raconté. "Je me suis mis à laver des voiture pour économiser de l'argent pour ma famille". "Je suis désespéré (...) mais un homme ne peut mourir qu'une fois, pas deux", a-t-il ajouté.
"Si nos gouvernants étaient bons pour nous, les Nigérians ne quitteraient pas leur pays", a expliqué Sunday Adeleghe.
AFP/VNA/CVN