Les Palestiniens vont à l'ONU pour obtenir un État

Les Palestiniens vont à l'ONU la semaine prochaine pour tenter d'obtenir ce que ni la lutte armée ni les négociations ne leur ont procuré depuis des décennies : l'admission d'un État souverain de Palestine sur les lignes de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

"Le train palestinien est en route pour New York", répètent leurs dirigeants, en dépit des menaces américaines et des ultimes pressions pour empêcher le convoi d'arriver à la session annuelle de l'Assemblée générale.

Les Palestiniens, tout en jurant privilégier les négociations, se disent "contraints" d'aller aux Nations unies en raison du naufrage du processus de paix avec Israël depuis un an.

À travers la Cisjordanie, les rues sont pavoisées et l'on prépare des manifestations "non violentes" pour accompagner la "démarche historique" à l'ONU.

La direction palestinienne a appelé à "une large mobilisation en Palestine, dans les camps de réfugiés, dans le monde arabe et tous les pays du monde".

"Nous avons droit à notre État comme n'importe qui dans le monde et nous avons droit à la fin de l'occupation", a plaidé une réfugiée du camp d'Al-Amari, près de Ramallah, lors du lancement de la campagne "Palestine 194" (l'ONU compte aujourd'hui 193 États, NDLR).

Le président Mahmoud Abbas, qui à 76 ans veut rester dans l'histoire du mouvement national palestinien, a l'intention --sauf coup de théâtre-- de demander l'admission de la Palestine comme État membre à part entière de l'ONU.

"L'heure de vérité approche... Les Palestiniens vont ramener leur lutte là où tout a commencé : dans l'enceinte de l'Assemblée générale", promet le négociateur Mohammad Chtayyeh, en référence au vote de l'ONU sur la partition de la Palestine en 1947.

"Nous sommes prêts"

C'est en qualité de chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), "seul représentant légitime du peuple palestinien", que M. Abbas devrait remettre en personne la demande d'adhésion du nouvel État au secrétaire général Ban Ki-moon le 20 septembre.

Un État sur les frontières du 4 juin 1967, c'est-à-dire la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, soit 22% du territoire de la Palestine mandataire partagée en 1947.

"Nous sommes maintenant prêts", argue le Premier ministre Salam Fayyad en assurant qu'il a rempli son objectif de "rendre le statut d'État inévitable".

"Brique par brique, jour après jour, nous avons progressé pour préparer le terrain et nous préparer nous-mêmes aux responsabilités inhérentes à l'indépendance et la liberté en tant que membre égal et responsable de la communauté des nations", écrit-il dans un rapport destiné aux donateurs.

Mais l'ambition palestinienne se heurte à l'hostilité des États-Unis et d'Israël. L'administration Obama, après avoir laissé espérer aux Palestiniens une entrée à l'ONU en 2011, a fait savoir qu'elle opposerait son veto à leur démarche au Conseil de sécurité, se déconsidérant aux yeux d'une opinion palestinienne qui attendait beaucoup du président américain.

À défaut, les Palestiniens pourraient se tourner vers l'Assemblée générale afin de solliciter le statut d' "État non-membre", à l'instar du Vatican.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top