Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (06h00 GMT) et doit fermer à 15h00 (13h00 GMT). Les premiers résultats sont attendus vers 15h30 GMT.
Les 2 grandes communautés du pays n'ont pas réussi depuis le précédent scrutin de juin 2007 à s'entendre sur une décentralisation accrue des institutions belges, tant leurs intérêts économiques et leurs aspirations culturelles divergent.
Les analystes se demandent cependant si ces élections anticipées, loin de créer un choc salutaire, ne risquent pas au contraire de creuser un peu plus le fossé politique entre les 2 groupes linguistiques qui votent dans des circonscriptions électorales distinctes.
En Flandre, les derniers sondages ont placé un des partis indépendantistes, la NVA (Nouvelle alliance flamande), pour la première fois en tête chez les néerlandophones avec un quart des voix. Au total, plus de 40% du vote flamand irait à des groupes indépendantistes ou populistes.
En Wallonie, les socialistes sont donnés vainqueurs devant les libéraux.
La percée des radicaux flamands est de nature à compliquer la conclusion d'accords entre les 2 communautés, d'abord sur la formation d'un gouvernement puis sur un nouveau partage des pouvoirs entre les régions et l'État fédéral. Au point peut-être de rendre inéluctable la partition du pays.
Plus riche, la Flandre, où vivent 60% des 10,5 millions de Belges, réclame la suppression des dernières dérogations linguistiques, électorales et judiciaires dont bénéficient les francophones vivant sur son territoire, en périphérie de Bruxelles.
Elle exige aussi des compétences accrues dans le domaine socio-économique, de manière, espère-t-elle, à s'adapter à la mondialisation sans avoir à traîner le boulet financier des francophones de Wallonie paupérisés depuis des décennies par la désindustrialisation.
Sous sa forme extrême, l'autonomie défendue par la NVA ne laisserait plus à l'État devenu "confédéral" que quelques compétences résiduelles (défense, affaires étrangères), en attendant l'indépendance.
AFP/VNA/CVN