COVID-19
Les Américains vaccinés peuvent dire adieu au masque

Les Américains vaccinés contre le COVID-19 peuvent dire adieu à l'un des symboles de la pandémie. Pour eux, les autorités sanitaires ont levé jeudi 13 mai leur recommandation de port du masque, un "grand jour" selon Joe Biden.

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Le président américain Joe Biden retire son masque en Louisiane, le 6 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Si vous êtes complètement vacciné, vous n'avez plus besoin de porter un masque !", s'est réjoui le président américain Joe Biden depuis les jardins de la Maison Blanche. "Je pense que c'est une étape importante, un grand jour", a-t-il ajouté, appelant tous les Américains n'étant pas encore vaccinés à le faire sans tarder.

Actuellement, environ 35% de la population américaine, soit plus de 117 millions de personnes, sont entièrement vaccinées, c'est-à-dire qu'elles ont reçu soit la dose unique du vaccin de Johnson & Johnson, soit les deux doses des vaccins de Moderna ou de Pfizer/BioNTech.

Elles peuvent désormais participer sans risque "à des activités en intérieur et en extérieur, petites ou importantes, sans porter de masque ni respecter la distanciation physique", a annoncé Rochelle Walensky, la directrice des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique.

"Nous avons tous longtemps attendu ce moment où nous pourrions retrouver un semblant de normalité", s'est-elle félicitée, sans triomphalisme au regard des plus de 580.000 morts du virus dans le pays.

Seule exception: les autorités sanitaires recommandent toujours aux personnes vaccinées de continuer à porter un masque dans les transports (avions, bus, trains...) ainsi que dans les aéroports et les gares.

Adolescents vaccinés 

"C'est super", a réagi juste après l'annonce Desmond, 67 ans, arborant dans les rues de Washington son masque pendu autour du cou. "Nous sommes en avance" sur le reste du monde, a-t-il noté.

D'autres restaient malgré tout réticents. "Je vais continuer à porter un masque en intérieur", a dit Mubarak Dahir, 57 ans, vacciné depuis début avril. "Je pense que c'est prématuré, et dangereux de penser que nous en sommes déjà à ce stade."

Les autorités sanitaires ont pourtant souligné avoir appuyé leur décision sur les dernières données scientifiques : des études ont montré que les vaccins sont non seulement efficaces contre les cas symptomatiques, mais aussi contre la possibilité même d'être infecté, ainsi que contre les variants en circulation, a expliqué Rochelle Walensky.

Un garçon âgé de 16 ans vacciné une dose anti-COVID-.19 de Pfizer/BioNTech dans l'État de Massachusetts, le 22 avril
Photo : AFP/VNA/CVN

Elle a aussi souligné le fait que les rares personnes tombant malades bien qu'elles aient été vaccinées restaient malgré tout peu contagieuses.

Autre facteur ayant joué en faveur de ce changement : le nombre de cas de COVID-19 a fortement baissé dans le pays. La moyenne des infections quotidiennes sur sept jours est tombée à environ 36.000 cas, et la courbe des décès quotidiens est au plus bas depuis début avril 2020.

"Si vous développez des symptômes, vous devez remettre votre masque et vous faire tester immédiatement", a toutefois précisé Rochelle Walensky.

Elle a également averti que si la situation sanitaire empirait, ces recommandations pourraient toujours être amendées.

Mais les experts pensent que ce scenario ne devrait plus se produire, grâce à la campagne de vaccination menée tambour battant. Plus de 250.000 injections ont été réalisées en 114 jours, depuis le début du mandat de Joe Biden, a souligné ce dernier.

Et jeudi 13 mai, les adolescents américains entre 12 et 15 ans ont également pu commencer à se faire vacciner avec le vaccin de Pfizer/BioNTech.

Un an de masque 

Les autorités avaient commencé à recommander à tous les Américains, c'est-à-dire y compris ceux n'étant pas malades, de porter des masques à partir de début avril 2020, soit il y a plus d'un an.

Elles avaient déjà peu à peu commencé à assouplir leurs recommandations ces dernières semaines.

Jusqu'à présent, il était ainsi conseillé que les personnes vaccinées ne portent pas de masque en extérieur (sauf dans des foules), et en intérieur entre elles. Elles pouvaient également se réunir sans masque avec des personnes non vaccinées, mais d'un seul autre foyer à la fois, et si celles-ci ne présentaient pas de facteurs de risque au COVID-19.

Ailleurs, l'euphorie ressentie aux États-Unis semblait au contraire loin. Le coronavirus continue notamment à avoir des conséquences sur le monde du sport. La ville d'Istanbul ayant été écartée pour la tenue de la finale de la Ligue des champions en raison de la situation sanitaire, l'UEFA a annoncé jeudi 13 mai que celle-ci se tiendrait à Porto.

Et, à Tokyo, le virus planait toujours au-dessus de l'organisation des Jeux olympiques (JO), un syndicat de médecins hospitaliers japonais estimant "impossible" leur tenue au moment où le pays est confronté à une quatrième vague.

Les projets de certaines équipes de s'entraîner au Japon, avant le début des JO, ont été annulés. L'équipe des États-Unis d'athlétisme a ainsi renoncé.


AFP/VNA/CVN

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