L'Égypte assure que les Frères musulmans pourront participer à la transition

Les autorités égyptiennes ont assuré le 17 août que les membres des Frères musulmans, la confrérie du président déchu Mohamed Morsi, n'ayant pas commis de violences pourraient participer à la transition dans le pays.


"Quiconque, issu ou non des Frères musulmans, voulant rejoindre la marche pacifique des Égyptiens vers le futur est le bienvenu"
, a déclaré Moustapha Higazy, conseiller du président par intérim Adly Mansour, nommé par l'armée après la destitution de M. Morsi le 3 juillet. Ils pourront participer à la transition "en tant que citoyen égyptien", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse au Caire. L'Égypte "accueille toutes les parties", a-t-il dit, à condition de n'avoir commis "aucun acte terroriste".

Moustapha Higazy, conseiller du président par intérim Adly Mansour, lors d’une conférence de presse, le 17 août au Ca


De son côté, le Premier ministre Hazem Beblawi a assuré qu'il n'y aurait "pas de réconciliation avec ceux qui ont du sang sur les mains et ont violé la loi", alors que les autorités multiplient les accusations de "terrorisme" à l'encontre des Frères musulmans.
La confrérie avait pu former pour la première fois un parti politique après la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak début 2011. Le Parti de la Liberté et de la Justice (PLJ) avait remporté les législatives fin 2011 puis l'élection présidentielle en juin 2012.
La mosquée assiégée du Caire évacuée
Les partisans du président islamiste Mohamed Morsi retranchés dans une mosquée du centre du Caire ont été évacués l’après-midi du 17 août, ont annoncé des sources au sein des services de sécurité.
Les forces de l'ordre peinaient toutefois à prendre le contrôle du minaret de la mosquée Al-Fath, depuis lequel, selon l'agence de presse gouvernementale Mena, des tireurs avaient ouvert le feu sur les forces de l'ordre. Mais plus aucun tir ne résonnait en fin d'après-midi, ont assuré les sources de sécurité.
La police a lancé l'assaut dans l'après-midi contre cette mosquée où s'étaient retranchés de nombreux islamistes, assiégés depuis le soir du 16 août par les forces de l'ordre, au quatrième jour de heurts ayant fait plus de 750 morts.

Les partisans du p


L'état d'urgence et un couvre-feu nocturne sont en vigueur en Égypte, devenue un véritable champ de bataille depuis la dispersion dans le sang le 14 août au Caire des campements de partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet.
L'UA appelle toutes les parties à la "retenue" en Égypte
La présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, a appelé le 17 août à la retenue en Égypte où les violences ont fait plus de 750 morts en quelques jours. "J'appelle toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue et à s'engager sur la voie du dialogue", a-t-elle lancé à l'ouverture d'un sommet régional de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) qui se tient dans la capitale du Malawi.
"Il est nécessaire que l'UA organise une réunion de son conseil de paix et de sécurité", a-t-elle ajouté, soulignant "l'énorme responsabilité de l'Union africaine dans le règlement des conflits et de l'instabilité" en Afrique.
L'Égypte a été suspendue de l'UA, à la suite de la destitution par l'armée le 3 juillet du président égyptien Mohamed Morsi. L'UA a pour politique de suspendre tout État membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir", généralement jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel.
Le pape François "continue à suivre avec une inquiétude croissante les graves informations en provenance d'Égypte", selon une déclaration de la salle de presse du Vatican citée le 17 août par l'agence Ansa.

AFP/VNA/CVN

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