Le Premier ministre cambodgien Hun Sen (centre) s'adresse à la presse lors d'une visite sur un chantier à Phnom Penh, le 31 juillet. |
Le CPP a obtenu 49% des plus de 6,6 millions de votes, contre 44% au Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) du leader de l'opposition Sam Rainsy qui conteste toujours la victoire de Hun Sen, selon les calculs faits par l'AFP à partir des résultats province par province.
Le reste des voix s'est réparti entre de petits partis qui ne devraient obtenir aucun des 123 sièges en jeu.
Au terme d'élections décrites par des organisations locales et internationales comme entachées d'irrégularités, le CPP avait annoncé conserver sa majorité au parlement avec 68 sièges contre 55 au CNRP.
Malgré le plus mauvais score du parti au pouvoir depuis 1998, l'opposition a rejeté les résultats du CPP et ceux de la NEC, revendiquant la victoire avec au moins 63 sièges. Et elle continue de réclamer une commission d'enquête indépendante, avec l'ONU, sur des fraudes qu'elle estime massives.
Mais les différentes parties n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur les modalités de cette enquête, et en particulier sur le rôle de l'ONU.
La NEC a noté que les partis pouvaient effectivement déposer des plaintes auprès d'elle ou du Conseil constitutionnel "dans les 72 heures". Mais "nous avons déjà résolu" les problèmes avant la publication des résultats préliminaires, a assuré son secrétaire général Tep Nytha.
Les résultats définitifs, avec la répartition en sièges, seront publiés le 15 ou 16 août s'il n'y a pas de plaintes, et dans le cas contraire "d'ici au 8 septembre", a-t-il ajouté.
Alors que l'opposition a menacé de manifestations de masse "en dernier ressort" si elle n'est pas entendue, des soldats et des véhicules blindés ont été déployés dans Phnom Penh la semaine dernière.
AFP/VNA/CVN