>>Législatives françaises : l'outre-mer commence à voter pour le second tour
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>>Législatives : les Français d'outre-mer aux urnes
Des électeurs dans un bureau de vote pour le deuxième tour des législatives, le 19 juin au Havre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La journée a mal commencé pour le camp présidentiel avec la défaite en Guadeloupe de la secrétaire d'État à la Mer, Justine Benin, battue dans la 2e circonscription, avec 41,35% des voix derrière Christian Baptiste (DVG), soutenu par la Nupes, élu avec 58,65%.
Conformément à une règle non écrite mais déjà appliquée en 2017 par Emmanuel Macron, Mme Benin devra, à peine nommée, quitter le gouvernement.
Alors que certains territoires d'outre-mer ont commencé à voter dès samedi 18 juin, d'autres ministres sont sous la menace.
C'est le cas notamment pour Amélie de Montchalin (Transition écologique), en grand danger dans l'Essonne, comme pour le patron d'En Marche et ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini ou encore pour le ministre délégué à l'Europe, Clément Beaune, tous deux à Paris.
Au total, ils sont 15, en comptant la Première ministre Elisabeth Borne, sur la ligne de départ.
Graphique montrant les ministres en ballotage. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Premières estimations des résultats à 20h00
Plus de 48 millions d'électeurs sont appelés aux urnes dimanche 19 juin. Les bureaux de vote fermeront à 18h00 et 20h00 dans les grandes villes. Les premières estimations sont attendues à 20h00.
Ce second tour vient clore une longue séquence électorale, ouverte le 10 avril par le premier tour de la présidentielle, qui avait vu la large réélection d'Emmanuel Macron devant Marine Le Pen.
Mais la partie s'annonce plus incertaine aux législatives après la percée surprise de l'alliance des partis de gauche Nupes et de l'extrême droite.
Au premier tour, la majorité sortante, qui se présente sous l'étiquette Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons), est arrivée au coude à coude - autour de 26% des voix - avec l'alliance de gauche (LFI, PS, EELV et PCF).
Le RN de Marine Le Pen a totalisé 18,7%, soit 5,5 points de plus qu'en 2017, devant Les Républicains et ses alliés de l'UDI tombés à 11,3%.
Les incertitudes pour ce second tour sont nombreuses : quel score pour la gauche ? Si la coalition présidentielle l'emporte, sa majorité sera-t-elle absolue - il faut 289 députés sur 577 - ou relative, comme ne l'excluent pas les sondages?
Les électeurs diront en outre si Les Républicains, qui se sont effondrés à la présidentielle, sont encore en capacité de peser à l'Assemblée, même si certains les voient en position charnière dans le cas d'une majorité relative du camp présidentiel qui devrait alors faire appel à la droite pour voter ses textes.
Enfin, le scrutin dira si le Rassemblement national obtient un groupe, soit au moins 15 députés, ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole. Le parti d'extrême droite n'y est parvenu qu'une fois dans son histoire, de 1986 à 1988, du temps du Front national, grâce à la proportionnelle.
Quoi qu'il en soit, un remaniement est attendu à l'issue du scrutin, ne serait-ce que pour les postes de secrétaires d'État qui ne sont pas encore pourvus.