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Une électrice vote au second tour des législatives, le 18 juin à Fort-de-France, en Martinique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
St-Pierre-et-Miquelon a été le premier territoire d'outre-mer à voter, à midi heure de Paris.
Ont suivi la Guyane, les Antilles et aussi certains Français de l'étranger, notamment ceux en Amérique.
En Guadeloupe, la secrétaire d'État chargée de la mer, Justine Benin, est en ballotage à l'issue du premier tour et joue son poste face au candidat divers-gauche Christian Baptiste, et Olivier Serva, récemment démissionnaire de la majorité présidentielle.
Le taux de participation à 17h00 était estimé à 26,71%, en hausse par rapport à 2017 (22,55 %), selon la préfecture.
En Martinique, le seul député sortant à se représenter, Jean-Philippe Nilor (Gauche démocratique et républicaine), a été mis en ballotage dans la 4e circonscription par l'ancien président de la collectivité territoriale, Alfred Marie-Jeanne, 85 ans, son ancien mentor.
"Il y a eu des mouvements sociaux importants en Martinique ces derniers temps, il faut voter. Pour les Antilles, les prix des produits de première nécessité sont trop chers", estime à Fort-de-France, Jean-Michel Pastourely, retraité de 64 ans venu voter à l'école Simone Vaton.
À l'école Henri-Agarande de Cayenne, en Guyane, Révane Will, 31 ans, s'"agace" du taux d'abstention (72,73% dans la première circonscription au premier tour) . "Il faut que la population s'exprime !".
Dans le Pacifique, les électeurs votent dimanche 19 juin, mais avec le décalage horaire, ils commenceront à se rendre aux urnes samedi soir 18 juin heure de Paris (20h00 pour Wallis et Futuna et la Polynésie - où la participation à midi s'établissait à 18,71% selon le haut-commissariat, puis 23h00 pour Nouméa).
Dans l'Océan indien, les électeurs voteront dimanche 19 juin, avec une ouverture des bureaux à 06h00 (heure de Paris) pour La Réunion et 07h00 pour Mayotte.
Remaniement
Le scrutin déterminera quelle coalition, celle de la majorité présidentielle sortante Ensemble ! ou de la gauche Nupes, sera en pôle position, même si la majorité sortante reste favorite selon les instituts de sondage.
La question est surtout de savoir si cette majorité sera absolue (289 députés) ou relative, déterminant la capacité d'Emmanuel Macron à mettre en œuvre ses réformes.
Au premier tour, la majorité sortante Ensemble! (LREM, MoDem, Agir et Horizons) est arrivée au coude à coude autour de 26% des voix avec l'alliance de gauche (LFI, PS, EELV et PCF). Le RN de Marine Le Pen a totalisé 18,7%, devant Les Républicains et ses alliés de l'UDI (11,3%).
Les électeurs diront en outre si Les Républicains, qui se sont effondrés à la présidentielle, sont encore en capacité de peser à l'Assemblée.
Le président Emmanuel Macron lors d'une interview télévisée sur une chaîne française pendant sa visite officielle en Ukraine, le 16 juin. |
Enfin, le scrutin dira aussi si le Rassemblement national, parvenu au second tour à la présidentielle avec Marine Le Pen, obtient un groupe, soit au moins 15 députés, ce qui donne davantage de moyens et de temps de parole.
L'avenir de plusieurs ministres est par ailleurs en jeu à ces élections. Car en cas d'échec aux législatives, le ministre candidat devra quitter le gouvernement, comme l'a rappelé l'exécutif en amont du scrutin.
Si la Première ministre Elisabeth Borne ne semble pas menacée dans le Calvados, la ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, est en grand danger dans l'Essonne, tout comme le patron d'En Marche et ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini, ou encore le ministre délégué à l'Europe Clément Beaune, tous deux à Paris.
Quoi qu'il en soit, un remaniement est attendu à l'issue du scrutin, ne serait-ce que pour les postes de secrétaires d'État, qui ne sont pas encore pourvus.
Abstention
De retour d'Ukraine, le président Emmanuel Macron a plaidé pour une "France vraiment européenne", après avoir accusé ses adversaires de la Nupes de vouloir sortir de l'UE, et réclamé une "majorité solide".
Élisabeth Borne a fustigé un projet de la Nupes aux "conséquences très négatives" sur l'économie, ainsi que les "mensonges" de Jean-Luc Mélenchon.
Le chef de file de la Nupes a lui aussi demandé un résultat "net" en sa faveur sinon "ça sera la pagaille".
Marine Le Pen a pour sa part appelé ses électeurs à faire d'Emmanuel Macron un "président minoritaire", tout en fustigeant "une extrême gauche qui est la plus sectaire qui soit, la plus violente".
L'abstention et les reports de voix seront déterminants.
Moins d'un électeur sur deux s'était déplacé lors du premier tour et la tendance devrait se confirmer dimanche 19 juin.
AFP/VNA/CVN