Ce dernier a cependant renforcé les mesures de préventions contre une éventuelle contagion de cette épidémie sur le territoire vietnamien. Il a demandé à l'Institut d'hygiène et d'épidémiologie, à l'Institut Pasteur, aux hôpitaux centraux et locaux, ainsi qu'aux centres de médecine préventive de renforcer les mesures de quarantaine dans les zones frontalières, de surveiller et de déceler au plus tôt des cas suspects.
Il a appelé la population à se conformer strictement aux normes d'hygiène individuelle et à se laver les mains avec du savon. Ceux qui sont atteints d'une maladie respiratoire doivent s'efforcer au mieux d'éviter les endroits populeux et porter un masque de protection. Quant à ceux qui doivent aller en zone pandémique, le ministère de la Santé leur conseille de bien respecter les mesures d'hygiène personnelle.
Selon le Département de la médecine préventive et de l'environnement, tous les voyageurs au Vietnam provenant de régions affectées et présentant des symptômes de la maladie (fièvre, toux, maux de tête, problèmes respiratoires...) pendant 7 jours doivent se présenter immédiatement aux services de santé. Dans certains cas graves, les malades peuvent être atteints de diarrhée ou d'infection pulmonaire pouvant entraîner la mort.
Un contrôle strict à l'aéroport
Le ministère de la Santé, en collaboration avec l'OMS au Vietnam, continue de surveiller strictement la situation en effectuant des mesures de prévention contre cette maladie.
Selon l'OMS, il n'y a pas pour l'heure de possibilité de contagion de la grippe porcine par consommation de viande de porc ou de produits dérivés, car le virus H1N1 meurt à une température de 70ºC. La contamination s'effectue d'homme à l'homme, avec une période d'incubation de 6 à 9 jours.
Les 26 et 27 avril, le ministère de la Santé et l'OMS au Vietnam se sont réunis à Hanoi pour discuter de mesures spécifiques contre cette épidémie. Le ministère de la Santé a demandé à l'OMS de lui fournir des tests rapides et procédés de diagnostic pour dépister tôt la maladie. L'OMS enverra des experts au Vietnam pour l'assister en la matière.
"On élabore un plan de traitement ainsi que les orientations de prévention en fonction des conditions réelles au Vietnam", souligne Nguyên Huy Nga, chef du Département de la santé préventive et de l'environnement. Et de souligner que pour l'heure, il n'y a pas de vaccin contre la grippe porcine. Prendre des mesures préventives est donc particulièrement important.
À l'aéroport de Tân Son Nhât (Hô Chi Minh-Ville), depuis le 26 avril, le Centre international de contrôle des pandémies a pris la température du corps des voyageurs venus de l'Amérique du Nord, du Mexique ou en transit par ces pays. Ceux qui possèdent une température supérieure à 37°C sont invités dans une salle de quarantaine pour des tests nécessaires. Un contrôle similaire est appliqué au port maritime de Sai Gon (Hô Chi Minh-Ville) et à l'aéroport de Nôi Bài (Hanoi).
Nguyên Van Châu, directeur du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, a demandé le 27 avril au Centre international de contrôle des pandémies de procéder aux formalités de la déclaration de santé chez les passagers. Il a également exigé aux hôpitaux de la mégapole du Sud de faire des rapports quotidiens sur les cas liés à des maladies respiratoire, pulmonaire et grippales.
Huong Giang/CVN