Tous les participants ont estimé nécessaire de mobiliser des fonds et d'organiser des campagnes de sensibilisation auprès de la population pour améliorer le réseau de dépistage et de traitement. En particulier, le réseau sanitaire de base devra "bénéficier de gros investissements", a affirmé Nguyên Thi Xuyên, vice-ministre de la Santé, lors de ce meeting.
À présent, parmi les 22 pays du monde les plus touchés par la tuberculose, le Vietnam se classe à la 13e place. Au niveau régional, le pays occupe même la 3e position. Ces chiffres illustrent bien une réalité : bien que le Vietnam atteigne les objectifs fixés par l'Organisation mondiale de la santé en matière de dépistage (plus de 70%) et de traitement (plus de 85% de taux de guérison) de cette maladie, la situation demeure encore préoccupante.
Les activités de lutte contre cette maladie se heurtent maintenant à maintes difficultés. Outre un taux élevé de patients résistants aux traitements médicamenteux (environ 5.000 patients), il faut déplorer une recrudescence des cas de tuberculose associés au VIH/sida (5% du total). Autre problème : le faible contingent de cadres chargé de la prévention et de la lutte contre cette maladie. Bien plus, selon Luu Thi Liên, directrice de l'Hôpital central de la tuberculose et des maladies pulmonaires, "les fonds destinés à ces activités restent limités". Un objectif à atteindre pour faciliter le traitement de la maladie : le dépistage précoce. En effet, plus les cas de tuberculose sont détectés rapidement, plus les risques de contagion et de décès sont limités.
Selon le Docteur Dinh Ngoc Sy, chef du Programme national de lutte contre la tuberculose, afin d'accroître l'efficacité des activités en la matière, "il faut accélérer les activités de communication sur cette maladie contagieuse et renforcer la formation des agents sanitaires, du niveau central au local".
Phuong Mai/CVN