Le Vietnam espère envoyer 87.000 travailleurs à l'étranger

La situation politique au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le séisme et le tsunami du 11 mars au Japon et la crise de la dette en Europe ne favorisent pas l'envoi de main-d'œuvre vietnamienne. Mais le chef du Département de gestion des travailleurs à l'étranger Nguyên Ngoc Quynh se veut rassurant. Interview par le journal Lao Dông (Travail).

Cette année, l'envoi à l'étranger de personnel vietnamien rencontre maintes difficultés. Le Vietnam pourra-t-il atteindre son objectif annuel de 87.000 personnes ?

La récession économique, l'évolution politique en Libye, les difficultés sur le marché sud-coréen..., tout cela influence de manière tangible l'envoi de main-d'œuvre vietnamienne cette année. Pourtant, à la fin septembre, 67.500 personnes sont parties, dont 27.000 à Taïwan et 7.500 en Malaisie. Nous espérons que l'objectif d'envoi de 87.000 travailleurs vietnamiens à l'étranger soit atteint.

Que pensez-vous de la demande étrangère de main-d'œuvre d'ici fin 2011 ?

La Libye est un marché à fort potentiel, mais son rétablissement dépend directement d'un retour de la stabilité politique. S'agissant de la République de Corée, le gouvernement vietnamien a collaboré avec le gouvernement sud-coréen pour régler au mieux les difficultés rencontrées, et désormais les embauches sur ce marché se reprennent. Je peux affirmer que les marchés traditionnels donnent de bons résultats, et notre Département s'efforce d'augmenter l'envoi de la main-d'œuvre vietnamienne dans ces pays. En Malaisie, le ministre des Ressources humaines a indiqué que le recrutement de travailleurs vietnamiens devrait augmenter car, cette année, ce pays manque de 90.000 travailleurs. Actuellement, certains secteurs économiques de ce pays ont l'intention d'embaucher du personnel, dont ceux du textile et de l'habillement, de l'hôtellerie et de la construction. Pour ainsi dire, le marché malaisien ne demande pas de main-d'œuvre hautement qualifiée et, ce qui est plus important et représente une chance pour nos travailleurs, il a des besoins stables. Après le 11 mars, les travailleurs vietnamiens sont prisés au Japon où le besoin d'embauche s'avère toujours important.

Ces derniers temps, plusieurs rumeurs circulaient sur les perspectives d'embauches moins prospères sur le marché sud-coréen. Est-ce que le Département de gestion des travailleurs à l'étranger en a connaissance ?

En cas d'informations sur ce point, les personnes souhaitant partie doivent les contrôler soigneusement afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas de rumeurs et, au cas contraire, nous en informer pour que nous puissions agir opportunément. En réalité, nous avons publié toutes informations sur les programmes d'emploi en République de Corée, en toute transparence, sur les mass média et sur le site du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales. Actuellement, le Vietnam recourt à trois modalités d'envoi de personnel sur ce marché. Il s'agit du programme de délivrance permis de travail (EPS), de la cartes d'or pour la main-d'œuvre hautement qualifiée, et le programme d'embauche d'équipages pour les bateaux de pêche côtière.

* Nguyên Luong Trào, président de l'Association d'exportation de la main-d'œuvre
Dans l'avenir, le Vietnam doit chercher à élever le niveau de ses ressources humaines, ce qui permettra au pays d'en concurrencer d'autres. Cette année, l'Association d'exportation de la main-d'œuvre élabore les manuels pour les travailleurs devant partir au Japon, en Malaisie et en Arabie saoudite. L'année dernière, ils ont été élaborés pour ceux partant à Taïwan, en Libye, aux Émirats arabes unis et en Israël. En 2010 également, le code de conduite des entreprises de ce secteur a été promulgué, et il demeure bien sûr en vigueur cette année.
* Cao Van Sâm, chef adjoint du Département général d'enseignement professionnel
Une étroite coopération entre établissements d'enseignement professionnel et entreprises chargées de l'envoi de personnel à l'étranger est indispensable. Cela permettra de maîtriser la formation professionnelle comme le nombre de travailleurs. Les entreprises concernées doivent définir leurs propres stratégies et leurs plans de formation de personnel, et informer les établissements d'enseignement professionnel de leurs besoins de recrutement. Pour ces derniers, ils doivent déterminer le nombre de métiers et le type de formation sur la base des besoins des entreprises comme du marché de l'emploi. Ils doivent par ailleurs élaborer des programmes de formation et bien analyser les besoins de recrutement des entreprises.

Phuong Mai/CVN

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