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Bref, le Sud-Est ne perd pas le Nord et n’est pas complètement à l’Ouest, une autre expression en vogue ! Mais au fait, c’est quoi le Sud-Est au-delà de l’aspect géographique ?Il s’agit d’une vaste région, "un moteur du développement du Vietnam" qui comprend Hô Chi Minh-Ville, "perle de l’Extrême-Orient" ; Bà Ria-Vung Tàu, une "zone côtière dynamique" ; Binh Duong, connue pour son "urbanisation" et son "écotourisme" ; Binh Phuoc, pour ses lacs et ses chutes d’eau ; Dông Nai, "la porte économique du Sud" ; et enfin, Tây Ninh et ses "multiples spécialités".
On apprend dans le dossier intérieur qu’"en 2020, son Produit intérieur brut régional (PIBR) a été multiplié par 4,9 par rapport à 2005 et par 2,6 par rapport à 2010". Le Sud-Est a par ailleurs, toujours en 2020, "contribué à 32% du PIB du pays et à 44,7% de ses recettes budgétaires". "Son taux d’urbanisation a atteint 67%, et le pourcentage de ses communes répondant aux normes de la Nouvelle ruralité était de 79,5%, se classant au 2e rang national".
Il est clair pour les autorités centrales que cette région doit confirmer son statut de "centre économique, financier, commercial, d’éducation et de formation, au Vietnam mais aussi en Asie du Sud-Est, en termes de développement des ressources humaines de haute qualité, de sciences et technologies, d’innovation et de transformation numérique".
Mais ce n’est pas tout. Elle doit jouer "le rôle de locomotive dans l’essor de la connectivité entre le delta du Mékong, les hauts plateaux du Centre et le littoral méridional du Centre".
Si tout marche bien, d’ici 2030, elle sera donc aux quatre coins cardinaux de l’excellence n’aura toujours pas perdu le Nord et sera tout à la fois "une immense technopole, un pôle d’innovation et de logistique, ainsi qu’un centre financier international".
Ce n’est toujours pas fini. Elle devra prendre la tête dans l’innovation des modèles de croissance, la transformation numérique, l’édification d’une gouvernance et d’une société numériques, avec un système urbain intelligent intégré et un réseau de transport interrégional.
On finit avec des gros sous. Sur le sujet du transport, "il faudrait investir 738.500 milliards de dôngs d’ici 2030 dans les réseaux de transport terrestre, ferroviaire, aérien et maritime dans cette région"…
Il y a du pain sur la planche, mais aucune raison d’être complètement… à l’Ouest !
Hervé Fayet/CVN
