Le Conseil national du commerce extérieur, un groupe d'hommes d'affaires qui soutiennent la fin du blocus contre Cuba, a accueilli ce changement comme un "début modeste mais important" de la normalisation des relations avec Cuba.
Le président américain Barack Obama s'est engagé à soutenir l'assouplissement des limites de visites familiales et des versements de liquide par des Américains d'origine cubaine à Cuba bien qu'il ait affirmé que l'embargo commercial devrait rester en place pour provoquer une réforme démocratique.
Le texte dit "Omnibus" a été approuvé par acclamation après un vote de clôture des débats remporté par les supporteurs du texte avec 62 voix contre 35.
Il rassemble 9 projets de loi correspondants à différents ministères, à des agences fédérales et au Congrès, pour l'année budgétaire 2009 qui a démarré le 1er octobre 2008.
Parmi les dispositions incluses, le projet de loi permet également la levée de certaines restrictions pesant sur Cuba. Il permet ainsi aux Américains d'origine cubaine de se rendre sur l'île une fois par an au lieu d'une fois tous les 3 ans actuellement.
Le projet favorise les transferts d'argent de la part de Cubains travaillant aux États-Unis vers leurs familles résidant sur l'île. Il les autorise aussi à dépenser jusqu'à 179 dollars par jour pendant leur séjour à Cuba, contre 50 dollars actuellement.
Avec les nouvelles dispositions, Cuba va de son côté pouvoir importer de la nourriture et des médicaments sans avoir à payer à l'avance comme c'est le cas actuellement.
Mais ce texte ne lève pas l'embargo américain sur Cuba qui dure depuis 1962.
La Chambre des représentants avait adopté le texte la semaine dernière. Ce texte remplace celui qui avait été rejeté par le Congrès sous l'administration de George W. Bush et qui prévoyait des coupes notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation ou encore de la recherche. Il doit être signé rapidement par le président américain Barack Obama.
Le texte comprend par exemple la somme de 20,5 milliards pour le département de l'Agriculture, dont 2 milliards pour aider l'Agence de réglementation de l'alimentation (Food and drug administration, FDA) à améliorer la sécurité alimentaire. 57,7 milliards sont alloués à la Justice, dont 7,1 milliards pour le FBI (police fédérale) qui va notamment engager 280 nouveaux agents et 271 analystes.
Le ministère des Affaires étrangères se voit allouer 36,6 milliards, dont 2,4 milliards pour Israël et 1,5 milliard pour l'Égypte, en vue d'améliorer la sécurité au Moyen-Orient.
Xinhua-AFP/VNA/CVN