"La raison de ma présence est simple et sans détour : je suis ici pour consulter et écouter afin de parvenir à une stratégie commune" en Afghanistan, a déclaré le vice-président américain Joe Biden, en ouverture de sa première réunion avec le Conseil de l'Atlantique Nord au siège de l'Alliance atlantique à Bruxelles. "Une fois que l'on y sera parvenu, les États-Unis attendent de chacun (de leurs alliés) qu'ils honorent leurs engagements", a-t-il cependant tenu à souligner, ajoutant : "C'est aussi simple et direct que cela". "Quand nous bâtissons ensemble une stratégie elle fonctionne", a-t-il ajouté.
M. Biden a rappelé que la nouvelle administration Obama était en train de procéder à une révision d'ensemble de la politique américaine en Afghanistan et vis-à-vis du Pakistan, et qu'il était venu consulter les 25 alliés des États-Unis à l'OTAN dans ce cadre.
Le vice-président américain a souligné que les attentats du 11 septembre 2001 et ceux perpétrés les années suivantes à Londres et Madrid avaient tous été fomentés par des extrémistes basés dans cette région du monde, l'Asie centrale.
M. Biden a appelé les alliés euro-péens de Washington à la "cohésion" et à comprendre que les États-Unis n'adoptaient pas sur ce point une attitude "égocentrique" face à la menace terroriste qui plane en réalité sur tous. "En l'absence de cohésion, il sera incroyablement plus difficile de faire face aux menaces" visant les Occidentaux, a-t-il encore dit, soulignant que cela était vrai pour l'Afghanistan comme pour d'autres menaces à venir.
M. Biden, ancien président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, était déjà venu en février en Europe, à la Conférence sur la sécurité de Munich (Allemagne), où il avait prononcé le premier discours de politique étrangère de la nouvelle administration Obama.
Le vice-président américain devait avoir le 10 mars des entretiens avec le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana et le Premier ministre belge Herman Van Rompuy.
M. Biden a fait le voyage un mois avant le sommet des dirigeants de l'OTAN auquel le président américain Barack Obama doit participer, à la frontière franco-allemande début avril.
AFP-XINHUA/VNA/CVN