Cette attaque, apparemment commise par un kamikaze, est survenue au moment où des dirigeants politiques de l'île assistaient à une réception pour l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet, dans la ville d'Akuressa, à 160 km au sud de Colombo.
Quinze personnes sont mortes et au moins 60 autres ont été blessées, parmi lesquelles le ministre des Postes, Mahinda Wijesekera, a indiqué un officier de la police. M. Wijesekera a été transporté vers une unité de soins intensifs de l'hôpital le plus proche.
Dans un premier temps, la police avait affirmé que le ministre de la Culture, Mahinda Yapa Abeywardena, figurait aussi parmi les blessés. Mais le sang sur son corps provenait en fait d'autres personnes touchées. "Il y avait 5 autres ministres avec moi, mais ils n'ont pas non plus été blessés. Seul M. Wijesekera a été frappé par la déflagration", a dit par téléphone le ministre de la Culture.
Les attentats, surtout suicide, sont fréquents et sont habituellement mis sur le compte des insurgés des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Ceux-ci se battent contre l'armée gouvernementale dans le Nord-Est du pays, où ils sont acculés sur une bande de terre de 50 km2.
"C'est un attentat suicide des LTTE", a affirmé le porte-parole de l'armée, le général Udaya Nanayakkara.
En avril 2008, le ministre des Routes, Jeyaraj Fernandopulle, avait été assassiné dans un attentat suicide lors de la célébration du Nouvel An bouddhique. Six mois plus tard, en octobre, des Tigres tamouls avaient visé un rassemblement politique dans le Nord, tuant 27 personnes. Et le mois dernier, 20 soldats sri-lankais et 8 civils avaient péri dans une attaque suicide perpétrée contre un camp de réfugiés tamouls et là encore mise sur le dos des LTTE.
AFP/VNA/CVN