Le policier a été atteint d'au moins une balle en pleine tête, alors qu'il avait été appelé dans une zone républicaine à Craigavon, dans le comté d'Armagh, vers 21h00 GMT, a confirmé la police, sans préciser si d'autres membres des forces de l'ordre ont été blessés.
Auparavant, le Premier ministre britannique Gordon Brown avait assuré le 9 mars que le meurtre des 2 soldats samedi, ne compromettrait pas un processus de paix désormais "inébranlable" en Irlande du Nord, où il s'est rendu pour évaluer la situation.
Un groupuscule républicain opposé au processus de paix, l'IRA-véritable, a revendiqué l'attaque contre une caserne de l'armée britannique à Massereene, dans le comté d'Antrim (nord-ouest de Belfast), provoquant la mort des 2 soldats. "Ce que j'ai vu ce matin, c'est l'unité du peuple nord-irlandais", a déclaré M. Brown à l'issue d'un entretien à Stormont avec le Premier ministre nord-irlandais Peter Robinson, chef du Parti unioniste démocrate (DUP/protestant), et le vice-Premier ministre Martin McGuinness, membre du parti catholique Sinn Fein."Ils veulent, comme moi, lancer au monde le message que le processus politique ne sera pas, ne pourra jamais être ébranlé. En fait, le processus politique est maintenant inébranlable", a affirmé M. Brown. "L'IRA-véritable n'a pas sa place dans la politique nord-irlandaise", a-t-il repris, dénonçant des "meurtriers impitoyables".
À Londres, le ministre pour l'Irlande du Nord, Shaun Woodward, a déclaré devant la Chambre des communes que les auteurs de l'attentat avaient tenté de commettre une "tuerie", soulignant que plus de 60 coups de feu avaient été tirés.
Cet "acte d'une barbarie extrême" ne "réussira pas" à faire dérailler le processus de paix, a-t-il lui aussi assuré.
Gerry Adams, le leader du Sinn Fein, qui partage le pouvoir avec le DUP au sein du gouvernement régional, a assuré le 9 mars que les républicains dissidents ne disposaient d'aucun soutien au sein de la population. Mais il a aussi jugé que le chef de la police nord-irlandaise (PSNI) Hugh Orde avait commis une "énorme erreur" en demandant à une unité d'élite de l'armée britannique de surveiller une de ces factions.
AFP/VNA/CVN