Basket
Le Real Madrid, roi d'Europe pour la 11e fois et du suspense

Le Real est éternel. Le club madrilène a remporté sa onzième Euroligue de basket cinq ans après la dernière après avoir renversé sur le fil l'Olympiacos (79-78) grâce à un panier de Sergio Llull à trois secondes de la sirène dimanche 21 mai à Kaunas (Lituanie) lors d'une finale superbe.

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La joie des joueurs du Real Madrid vainqueurs de l'Euroligue de basket contre Olympiacos, le 21 mai à Kaunas.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Merengues, les plus titrés dans la compétition, étaient menés de quatre longueurs à 45 secondes de la fin (78-74), avant un tir primé de Sergio Rodriguez (15 pts) puis le panier de Llull qui n'avait inscrit aucun point du match.

Les deux grognards de ce Real qui prend sa revanche de la finale l'an passée, perdue contre l'Efes Istanbul (59-58). "Nous avons eu de la chance sur ce dernier tir, mais c'est le basket", a déclaré l'entraîneur madrilène Chus Mateo.

Le point de différence est cette fois-ci en sa faveur et a réduit au silence les quelque 5.000 bruyants supporters du Pirée, tout de rouge vêtus, abasourdis au coup de sifflet final.

Après la dernière tentative manquée de leur héros Kostas Sloukas - auteur du tir de la victoire du match 3 en quarts contre le Fenerbahçe - dans cette Zalgirio Arena qu'ils ont été les seuls à chauffer pendant ce week-end de Final Four, huant les adversaires et chantant à la gloire de leurs héros.

Le Real miraculé

Le Real fait figure de quasi miraculé après avoir surmonté en quarts de finale contre le Partizan Belgrade ses deux défaites inaugurales à domicile, puis accusé lors du match 5 décisif 18 points de retard en début de troisième quart-temps.

Les Madrilènes Walter Tavares (gauche) et Mario Hezonja vainqueurs de l'Euroligue, le 21 mai à Kaunas.
Photo : AFP/VNA/CVN

"On a connu des hauts et des bas cette saison, très difficile mais qui se termine en happy end. Je suis très fier de ces gars, ils sont restés ensemble quand ça allait mal, toujours cru qu'ils pouvaient gagner, ne se sont jamais rendus malgré les blessures, les défaites. Plus c'est difficile plus nous nous battons", a relevé Mateo.

La série contre le Partizan a été marquée par une bagarre générale lors du match 2 après une grossière faute de.. Llull sur Kevin Punter.

Résultat : 21 exclusions, match arrêté à moins de 1 min 40 sec du terme et, a posteriori, dynamique stoppée pour le Partizan, privé pour deux rencontres de son meneur américain et pour une de son pivot français Mathias Lessort, deux pièces maîtresses.

Llull n'a lui pas été sanctionné à l'inverse de Guerschon Yabusele, qui a en conséquence regardé le sacre de ses équipiers en civil dimanche, comme Vincet Poirier (blessé). Ces deux absences à l'intérieur ont obligé le coach du Real à bricoler tactiquement.

"(La série contre le Partizan) est un tournant" de la saison madrilène, selon Fabien Causeur, tout heureux en zone mixte coiffé de la casquette blanche du 11e titre comme ses coéquipiers. Tous ont été félicités dans le vestiaire par Florentino Perez, le président du Real.

"On donne tout"

"On a montré beaucoup de cœur et des +cojones+. C'est notre mentalité : ça passe ou ça ne passe pas mais on donne tout pour ne pas avoir de regrets. Le basket est souvent généreux quand on donne tout", a ajouté l'arrière français, essentiel pour maintenir son équipe à flot avant le final (11 points dont 3/5 à longue distance). Et à qui est revenue la tâche de défendre sur Sloukas lors de la dernière action.

Le Madrilène Nigel Williams-Goss (gauche) au marquage du joueur de l'Olympiacos Thomas Walkup en finale de l'Euroligue, le 21 mai à Kaunas.
Photo : AFP/VNA/CVN

La désillusion est grande pour l'Olympiacos, qui attend toujours sa quatrième couronne (après 1997, 2012 et 2013) et perd depuis son dernier titre il y a dix ans sa troisième finale (après 2015 et 2017 face au... Real). Ainsi se poursuit une malédiction : depuis l'instauration d'une poule unique en 2016, jamais le premier de la saison régulière n'avait été sacré champion d'Europe.

L'Olympiacos du pivot français Moustapha Fall a été proche de la briser, porté par son ailier-fort Sacha Vezenkov, MVP de la saison régulière et auteur de 29 points dimanche 21 mai en finale. Mais il a regardé les Espagnols célébrer leur onzième couronne.

"C'est un sentiment douloureux, je suis triste aussi pour les fans, a commenté l'entraîneur grec Georgios Bartzokas. On avait aussi perdu (contre l'Efes Istanbul) sur un +buzzer beater+ en demi-finale l'an dernier."

AFP/VNA/CVN




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