Le régime libyen refuse de négocier un départ de Kadhafi

Le régime libyen refuse toute discussion sur un départ du colonel Mouammar Kadhafi alors que les combats entre pro et anti-Kadhafi ont repris de plus belle sur plusieurs fronts.

"Je ne suis ni Premier ministre ni président ni roi. Je n'occupe aucun poste en Libye. C'est pourquoi je ne dois renoncer à aucune fonction", a déclaré le 12 juin le colonel Kadhafi, selon les propos rapportés par le président russe de la Fédération internationale des échecs, Kirsan Ilioum- jinov.

Les deux hommes se sont rencontrés à Tripoli où ils ont joué aux échecs, preuve à l'appui les images diffusées par la télévision libyenne montrant le dirigeant libyen, lunettes noires et abaya (longue robe), en pleine partie.

"Kadhafi a dit qu'il n'avait pas l'intention de quitter la Libye", a assuré M. Ilioumjinov à l'agence Interfax, en écho au message audio du colonel le 7 juin qui disait : "Malgré les bombardements, nous nous soumettrons jamais".

Les Émirats arabes unis sont devenus le 12 juin le deuxième pays arabe, après le Qatar, et le 12e pays dans le monde à reconnaître le Conseil national de transition (opposants), après notamment la France, le Royaume-Uni, l'Italie, le Sénégal et les États-Unis.

Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a indiqué que le régime rejetait toute discussion sur un départ du colonel Kadhafi, coupant court à l'offre de la Turquie qui s'était portée garante de son éventuel exil.

Le conflit a fait depuis le 15 février entre 10.000 et 15.000 morts selon l'ONU, et obligé près de 952.000 à prendre la fuite, selon l'Organisation iternationale pour les migrations.

Sur le terrain, les combats se poursuivent de plus belle entre pro et anti-Kadhafi.

Dans l'Est, les opposants tentent de gagner le site pétrolier de Brega, à

240 km à l'ouest de Benghazi. Dans les montagnes au Sud-Ouest, ils cherchent à écraser les poches de résistance des pro-Kadhafi.

À 40 km à l'est de la ville stratégique de Brega, se sont déroulés le 12 juin d'intenses affrontements à coups de roquettes Grad et d'obus, selon les opposants.

Le 13 juin, un commandant des opposants, Moussa El Mograbi, a indiqué que quatre opposants ont été tués dans ces combats. Dans la matinée, la situation était calme, selon lui.

Le régime assure de son côté que la petite "centaine" des opposants ne gagne pas de terrain. Dans la région de Misrata, cité portuaire à 200 km à l'est de Tripoli, les forces pro-Kadhafi ont par ailleurs pilonné à nouveau la zone de Dafniyeh.

Dans l'Ouest, à Zawiyah, ville côtière à 40 km à l'ouest de la capitale, les combats font rage depuis le 11 juin, date à laquelle les opposants ont affirmé avoir repris une partie de la cité, contrôlée depuis mars par les forces gouvernementales.

Les forces loyalistes ont coupé la route menant à la frontière tunisienne pour empêcher l'afflux des réfugiés de cette agglomération de 250.000 habitants.

Dans les montagnes berbères de l'Ouest, au moins sept opposants sont morts et ont été 49 blessés dans d'intenses combats visant à desserrer l'étau autour de Zenten, selon un décompte d'un correspondant de l'AFP à l'hôpital de cette ville.

L'insurrection s'est étendue par ailleurs à la ville historique de Ghadames, la "Perle du désert", à quelque 600 km au sud-ouest de Tripoli, à la frontière de la Tunisie et de l'Algérie, selon des sources des opposants.

AFP/VNA/CVN

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