Le projet de résolution arabe contre les colonies israéliennes est mis au vote

Un projet de résolution déposé par les pays arabes aux Nations unies contre la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens devait être mis au vote le 17 février ou le 18 février, a indiqué un diplomate palestinien.

"Nous comptons sur un vote jeudi ou vendredi", a dit ce diplomate. Les États-Unis ont promis de combattre "avec les moyens à (leur) disposition" ce projet de résolution.

Les États-Unis, qui utilisent systématiquement leur droit de veto au Conseil de sécurité pour mettre en échec les résolutions anti-israéliennes, prônent des négociations directes entre Israël et Palestiniens pour résoudre la question.

Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a affirmé le 17 février que les États-Unis avaient proposé le retrait d'un projet de résolution à l'ONU contre la colonisation israélienne en échange d'une déclaration non contraignante.

"L'administration américaine via son ambassadeur aux Nations unies a fait une proposition à l'ambassadeur de la Palestine et au groupe arabe pour nous dissuader de demander au Conseil de sécurité de condamner et d'exiger l'arrêt de la colonisation israélienne des territoires palestiniens, en particulier à Jérusalem-Est", a déclaré M. Maliki, précisant que cette offre avait été refusée.

"Cette offre impliquait le remplacement du vote sur le projet de résolution par un communiqué de la présidence du Conseil de sécurité selon une formulation non contraignante pour Israël confirmant un ferme rejet sans condamnation de la colonisation par le Conseil unanime, y compris les États-Unis, et critiquant les positions d'Israël, en particulier la non-application de la Feuille de route et de la poursuite de la colonisation", a-t-il indiqué.

Le communiqué proposé par les États-Unis "proclame l'accord du Conseil de sécurité de l'ONU pour envoyer des émissaires en mission dans les territoires palestiniens et en Israël pour examiner de près la réalité sur le terrain", a ajouté M. Maliki.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait essuyé de vives critiques en septembre 2009 en cédant aux pressions américaines pour accepter le report par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU du rapport Goldstone faisant état de "crimes de guerre" lors de l'offensive israélienne à Gaza en décembre 2008-janvier 2009.

La France s'est dite prête à voter un tel projet, à condition qu'il soit "modéré" et "n'empêche pas la reprise de négociations" de paix, a déclaré la chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a refusé de prendre part à des discussions de paix avec Israël sous la houlette des Etats-Unis depuis que l'État hébreu a mis fin au gel de la colonisation dans les Territoires occupés, fin septembre.

En dépit des pressions internationales, Israël a refusé de prolonger ce gel et insiste sur le fait que les Palestiniens devraient revenir à des discussions directes sans condition préalable.

AFP/VNA/CVN

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