Le président Hollande affiche en Guinée sa solidarité contre Ebola

Le président français François Hollande a martelé vendredi 28 novembre un message de "solidarité" en Guinée, qui recevait la première visite d'un dirigeant occidental dans l'un des pays ravagés par Ebola.

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M. Hollande, qui s'est ensuite rendu au Sénégal, a expliqué avoir "voulu envoyer trois messages" par sa présence à Conakry (capitale de la Guinée), lors d'une conférence de presse très cordiale avec le président guinéen Alpha Condé.

Le président français François Hollande (droite) et son homologue guinéen Alpha Condé, le 28 novembre en Guinée.
Photo : AFP/VNA/CVN


"Un message de solidarité", notamment aux soignants "qui prennent des risques pour assurer des soins de haute qualité", a souligné M. Hollande. "Un message de confiance" pour éviter "qu'un pays frappé par un fléau sanitaire puisse être enfermé", a-t-il ajouté. "Il était très important que je puisse dire au monde entier que la Guinée continue à vivre, à se battre", a insisté le président français.
Enfin "un message de vigilance" car "la bataille n'est pas gagnée contre Ebola", a-t-il souligné lors de cette étape sur la route de Dakar (Sénégal), où il assistera au XVe Sommet de la Francophonie les 29 et 30 novembre.
M. Condé a vu dans cette visite "un grand symbole", espérant qu'il encouragerait les hommes d'affaires, français et autres, à revenir dans le pays, et il souligné la présence de "tous ces drapeaux français" brandis en signe de gratitude par la population sur le parcours du cortège de M. Hollande, de l'aéroport à l'hôpital Donka de Conakry.
"Demain au Sommet de la Francophonie, je lancerai un nouvel appel à la mobilisation internationale. Mais la France doit montrer l'exemple", a dit M. Hollande, rappelant l'engagement de Paris à hauteur de 100 millions d'euros dans la lutte contre la pandémie.
"Vive la France ! Bienvenue en Guinée", a scandé la foule, le pouce levé, le long du trajet.
Un moment clé de la visite s'est déroulé à l'hôpital Donka où, devant une longue haie de soignants, M. Hollande a longé le camp de Médecins sans Frontières (MSF), en pointe contre Ebola. Avant d'entrer, les deux chefs d'État, comme leurs accompagnants, se sont lavé les mains et fait prendre la température.
Accompagné d'experts et de médecins, dont le directeur de l'Institut Pasteur, Christian Bréchot, François Hollande a signé un accord de coopération pour la création d'un Institut Pasteur à Conakry fin 2016, focalisé sur "les maladies à haut potentiel épidémique" comme Ebola et d'autres fièvres hémorragiques virales, selon M. Bréchot.
Première guérison d'Ebola au Mali
Partie en décembre 2013 du Sud de la Guinée, l'épidémie a fait près de 1.300 morts dans ce pays, sur quelque 5.700 décès recensés, dont plus de 3.000 au Liberia et quelque 1.400 en Sierra Leone, deux pays voisins.

Du personnel médical dans un centre de traitement d'Ebola en Sierra Leone, le 15 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN


Mais la lutte progresse, avec un ralentissement de la propagation, notamment en Guinée et au Liberia.
L'espoir était de mise aussi au Mali, dernier touché, qui a annoncé vendredi 28 novembre qu'une personne atteinte de fièvre Ebola avait été traitée avec succès sur son sol, premier cas de guérison dans le pays.
Autre signe favorable : l'élaboration de nouveaux tests de dépistage en 15 minutes, dont un, mis au point par l'Institut Pasteur de Dakar, va faire l'objet d'essais à Conakry.
"On peut espérer les premiers tests bien évalués et valides dans les premiers mois de 2015", a précisé M. Bréchot.

AFP/VNA/CVN


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