Le Premier ministre turc en visite à Washington

Le président américain Barack Obama recevait le 7 décembre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à la Maison Blanche, occasion pour les 2 dirigeants d'aborder les dossiers épineux de l'Afghanistan, de l'Iran et de la rébellion kurde.

«La Turquie est un acteur de premier plan dans énormément de fronts qui nous occupent", a expliqué un haut responsable de l'administration américaine sous couvert de l'anonymat.

Membre de l'OTAN, la Turquie, qui partage une frontière avec l'Irak et l'Iran, est l'un des principaux alliés de Washington dans la région. Quelque 1.700 soldats turcs sont déployés en Afghanistan.

La visite de M. Erdogan intervient moins d'une semaine après l'annonce par M. Obama de l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, suivie par celle des autres membres de l'OTAN de fournir un nouveau contingent de 7.000 hommes pour tenter de vaincre les talibans et Al-Qaïda.

Mais bien que disposant de la deuxième armée de l'Alliance atlantique, la Turquie refuse d'engager ses troupes dans des missions de combat par souci de ne pas heurter les rebelles. Les soldats turcs effectuent des missions de patrouille à Kaboul et d'entraînement des forces afghanes.

"Pour l'instant, nous avons fait ce que nous avions à faire là-bas, le nombre de nos soldats a atteint la limite utile", a d'ailleurs déclaré M. Erdogan dimanche en quittant Istanbul.

"Nous ne demandons pas des choses spécifiques à la Turquie, et nous ne nous attendons pas à une annonce lundi", a concédé un autre haut responsable de l'administration Obama, lui aussi requérant l'anonymat.

La Turquie fait valoir que son armée est déjà très occupée par la lutte contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le Sud-Est anatolien.

Ce sujet devrait être au coeur des discussions à Washington, avec notamment une évaluation des récentes initiatives du gouvernement turc en faveur d'un renforcement des droits des Kurdes, visant à tarir le soutien dont dispose le PKK.

Washington facilite depuis 2007 la lutte de la Turquie contre le PKK en fournissant des informations en temps réel sur les mouvements des rebelles dans les montagnes du Nord de l'Irak. Quelque 2.000 rebelles seraient retranchés dans cette région.

Le vice-président Joe Biden, chargé par M. Obama du dossier irakien, et la secrétaire d'État, Hillary Clinton, doivent participer à la rencontre entre MM. Obama et Erdogan dans le Bureau ovale en fin de matinée, suivie par un déjeuner de travail.

L'Iran devrait lui aussi susciter des discussions entre les 2 alliés après des déclarations de M. Erdogan, qui a défendu le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et reproché aux puissances occidentales de fermer les yeux quand il s'agit d'Israël, considéré comme disposant en secret de l'arme nucléaire.

"Que la Turquie parle à l'Iran, cela ne nous pose aucun problème", a expliqué le deuxième responsable de l'administration Obama. Mais alors qu'Ankara s'est abstenu le 27 novembre lors du vote de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant l'Iran pour son programme nucléaire controversé, "il est important pour nous que le message soit le même" que celui de la communauté internationale, a-t-il souligné. Les dossiers arménien et chypriote devraient également être évoqués lors de la rencontre, selon l'administration américaine.

AFP/VNA/CVN

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