«Vous êtes, durant une courte période, dépositaires des espoirs (...) de l'humanité", a déclaré le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen en ouverture des travaux, devant 1.200 délégués du monde entier, suggérant que Copenhague devienne durant 2 semaines "Hopen hague" (le port de l'espoir).
Jusqu'au 18 décembre, date de la fin des négociations en présence de 110 chefs d'État ou de gouvernement, les représentants de 192 pays tenteront de trouver un accord permettant de limiter à 2 degrés la hausse moyenne de la température de la planète par rapport au niveau préindustriel.
La conférence a débuté par la projection d'un court film catastrophe montrant une fillette profondément endormie dans un lit douillet au côté de son ours blanc en peluche et qui s'éveille au milieu d'un désert au sol craquelé, avant d'être rattrapée par des vagues déchaînées.
Apparaissent ensuite plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'ancien archevêque sud-africain du Cap, Mgr Desmond Tutu, pour appeler à la conclusion d'un accord ambitieux qui permettrait d'échap- per à de telles perspectives.
Cette conférence ne sera un succès "que si une action significative et immédiate commence" le jour même où ses travaux s'achèveront, le 18 décembre, a prévenu le patron du climat à l'ONU, Yvo de Boer.
"Les pays en développement attendent désespérément une action tangible et immédiate" pour l'adaptation de leurs nations à la nouvelle donne climatique, a-t-il rappelé.
L'Afrique du Sud a d'ailleurs proposé le 7 décembre de réduire la croissance de ses émissions pour les stabiliser d'ici 2025, en échange d'aide. Et alors que Pékin a récemment pour la première fois avancé des objectifs chiffrés, la presse officielle chinoise a elle aussi appelé les pays développés à mettre la main à la poche.
Pour répondre aux besoins urgents des pays vulnérables face au changement climatique, l'idée d'un financement immédiat, chiffré à 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012, a pris corps.
Les pays en développement ont cependant lancé une mise en garde très claire : les discussions sur le financement ne peuvent s'arrêter là.
"Cela ne signifiera absolument rien s'il n'y a pas, au-delà, un décollage significatif des montants", a expliqué Dessima Williams, qui préside l'Alliance des petits États insulaires (Aosis).
AFP/VNA/CVN