"Coup d'État" manqué, selon l'armée au pouvoir en Guinée

L'armée au pouvoir en Guinée a accusé le 6 décembre des militaires d'avoir tenté un "coup d'État", le 3 décembre, en tentant d'assassiner son chef, le capitaine Moussa Dadis Camara, toujours hospitalisé au Maroc mais dont l'état de santé n'inspire "pas d'inquiétude", selon l'armée marocaine.

Le 6 décembre dans la journée, la foule se pressait au marché aux poissons et des femmes faisaient leur lessive au bord des rues, comme à l'ordinaire, à quelques centaines de mètres du camp Koundara où la tentative d'assassinat avait eu lieu.

Mais, peu avant 22h00 (locales et GMT), "quelques coups de feu" ont été entendus dans ce camp, selon des témoins. "Quelqu'un a tiré là-bas, l'intéressé a été arrêté, c'est réglé", a affirmé un officier, sans plus de précisions.

Selon une source au sein d'un autre camp militaire, il s'agissait de simples "tirs en l'air, des tirs de sommation".

Le chef de l'armée, blessé à la tête quand son aide de camp lui a tiré dessus, a été opéré à Rabat d'un "traumatisme crânien", ont affirmé dimanche les services de santé des Forces armées royales marocaines, dans leur communiqué, assurant que son état de santé n'inspirait "pas d'inquiétude".

De son côté, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Alexandre Cécé Loua, a affirmé, depuis Rabat, à la télévision d'État : "le chef de l'État se porte bien" et "dans les 2 ou 3 jours qui viennent, il pourrait éventuellement adresser un petit message à la nation".

Aucune date n'a toutefois été annoncée concernant son retour à Conakry. Le numéro 3 de l'armée, le ministre de la Défense, Sékouba Konaté, assure à présent la "coordination" par intérim des activités de l'armée et du gouvernement. Selon la thèse officielle, il y a eu jeudi "tentative de coup d'État".

L'aide de camp du chef de l'armée, Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, est accusé d'avoir tendu "un piège" au chef de l'armée, en le faisant venir au camp militaire Koundara, dans le but de le tuer et de "prendre le pouvoir". "Ils ont commencé presque tout de suite à tirer. Un des gardes du corps s'est jeté pour protéger le président, ils l'ont tué (...) et le chauffeur aussi est mort", a déclaré le porte-parole du chef de l'armée, Idrissa Chérif.

Depuis Paris, l'opposant Cellou Dalein Diallo a contesté cette thèse de la tentative de coup d'État, à laquelle il ne croit "pas du tout".

"Je pense que c'est un règlement de compte entre 2 personnes qui étaient complices, mais qui se sont brouillées", a déclaré ce leader de l'opposition, qui avait été roué de coups par des militaires au moment du massacre d'opposants, le 28 septembre, et s'est réfugié depuis à Paris.

Durant le week-end, les "forces vives" de Guinée (partis d'opposition, syndicats, société civile) ont réaffirmé que le départ du pouvoir des militaires et du gouvernement était "une impérieuse nécessité".

AFP/VNA/CVN

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