Les bureaux de vote, installés dans l'ensemble du territoire roumain, sont ouverts de 07h00 (05h00 GMT) à 21h00 (19h00 GMT). Plus de 18 millions d'électeurs inscrits sont appelés à faire un choix entre les 2 candidats.
Au premier tour du 22 novembre, M. Basescu a recueilli 32,44% des suffrages exprimés, alors que M. Geoana en a collecté 31,15%. Tous 2 étaient à la tête des 12 candidats en lice.
Le président sortant est un ancien capitaine de marine de centre-droit, alors que son rival social-démocrate a obtenu le soutien des partis d'oppositions au sein du parlement, notamment le Parti national libéral et l'Union démocratique des Hongrois en Roumanie.
Lors d'un long débat tenu jeudi dernier, M. Basecus a affirmé qu'il représente une Roumanie qui peut emprunter une voie de réforme accélérée. Il a accusé son adversaire de représenter une Roumanie du passé, où les hommes politiques avaient gouverné en faveur de leurs propres intérêts.
L'ex-ambassadeur aux États-Unis et ancien ministre des Affaires étrangères, M. Geoana, a réaffirmé vendredi sa promesse de sortir le pays de la récession économique de la "crise politique provoquée par le président sortant".
Selon la Constitution roumaine, le président de la République est élu pour un mandat de 5 ans et ne peut être réélu que pour une seule fois.
La Roumanie est plongée dans une crise politique depuis la mi-octobre, où le gouvernement libéral démocrate a été écarté du pouvoir par un vote de non confiance au parlement.
M. Basescu n'a pas réussi à arracher l'aval des députés pour faire passer ses nominations ultérieures. Le pays est administré par un exécutif intérimaire.
Le second tour de la présidentielle du 6 décembre est crucial pour la Roumanie. La tâche du prochain chef de l'État s'annonce difficile. Le vainqueur de ce tour devra proposer un candidat de consensus au poste le Premier ministre pour résoudre dans l'immédiat la crise politique qui a conduit les bailleurs de fonds internationaux à reporter l'octroi d'une aide financière.
Le Fonds monétaire international (FMI) avait promis d'accorder un montant d'aide 20 milliards d'euros (29,65 milliards de dollars) à la Roumanie.
Propulsée par une croissance rapide dans les années 2000, le pays est confronté aujourd'hui à une récession économique, notamment après l'éclatement d'une crise financière mondiale.
XINHUA/VNA/CVN