"Leur nombre n'est pas inférieur à 3.000", a déclaré le général Raymundo Ferrer, dont les forces ont prix le contrôle de la province après que la loi martiale y eut été décrétée dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
Ces miliciens "se cachent avec leurs armes. Ils ont annoncé qu'ils se battraient et ils sont nombreux", a poursuivi le général Ferrer à la radio DZBB.
Le clan du gouverneur Andal Ampatuan Sr, à la tête de la province de Maguindanao depuis 2001, est accusé d'être responsable du massacre, le 23 novembre, de 57 civils, occupants d'un convoi constitué de parents d'un rival politique du clan et d'un groupe de journalistes.
Jusqu'ici, 62 personnes ont été arrêtées dans cette affaire, parmi lesquelles le gouverneur et 4 membres du clan. Du matériel militaire, dont des armes de guerre, a été découvert dans diverses propriétés du clan.
Le gouvernement a indiqué avoir été contraint de décréter la loi martiale dans la province, après que les éléments de l'armée privée d'Ampatuan eurent menacé de mener des attaques si les membres du clan étaient emprisonnés.
"Ils ont réussi à dissimuler des armes et des munitions avant la loi martiale", a affirmé le général Ferrer. "Les informations que nous avons reçues sont qu'ils sont prêts à combattre le gouvernement".
Le militaire a admis que la famille Ampatuan avait pu entretenir une armée privée parce que le gouvernement l'avait utilisée pour qu'elle l'aide à juguler une rébellion séparatiste qui a fait 150.000 morts depuis les années 70. "Le problème est qu'ils (les miliciens) ont échappé au contrôle du gouvernement. La famille les a dirigés et les a utilisés pour des actions malfaisantes", a-t-il expliqué.
AFP/VNA/CVN