M. Kan, 63 ans, succède au très impopulaire Yukio Hatoyama, qui a gâché en l'espace de 8 mois et demi, par ses hésitations et ses promesses non tenues, l'énorme espoir que les Japonais avaient placé en lui l'été dernier.
Conscient que le capital de sympathie dont jouit tout nouveau Premier ministre peut fondre très rapidement, M. Kan va devoir sans tarder montrer des signes tangibles de changement, surtout à quelques semaines des élections sénatoriales prévues le mois prochain.
Le 7 juin, il devait annoncer le nouvel organigramme du parti au pouvoir, le Parti démocrate du Japon (PDJ), avec aux postes-clés des hommes sur lesquels il va pouvoir s'appuyer.
Le 8 juin, ce sera au tour du gouvernement d'être dévoilé et investi par l'empereur Akihito lors d'une cérémonie officielle au Palais impérial.
M. Kan, un ancien militant de gauche converti à la rigueur budgétaire, démarre son mandat avec une cote de confiance élevée, allant de 59%, selon le journal Asahi Shimbun, à 66,7%, selon la télévision privée TBS.
Quelque 70% des personnes interrogées se déclarent satisfaites par la démission de M. Hatoyama, dont la cote de popularité avait chuté en dessous des 20%.
Autre signe encourageant pour M. Kan : 27% des Japonais, contre 16% le mois dernier, se disent prêts à voter pour le PDJ aux sénatoriales, selon TBS.
AFP/VNA/CVN