Depuis la fenêtre de sa voiture, le suspect identifié comme Derrick Bird, un artisan taxi divorcé de 52 ans, "tranquille" selon ses proches, a ouvert le feu en une trentaine d'endroits pendant plus de 3 heures, semant la panique dans la région.
Le bilan est particulièrement lourd : 12 morts, 25 blessés, dont 3 dans un état "critique", selon le porte-parole de la police du Cumbria, Stuart Hyde. Les services hospitaliers ont précisé également que 5 personnes se trouvaient dans un état "grave". "Nous ne comprenons pas à ce stade la véritable motivation derrière tout cela, et ne pouvons établir si c'était prémédité ou si c'était une attaque aveugle", a ajouté le porte-parole. "Notre priorité est maintenant d'essayer de trouver ce qui a provoqué tout cela et où M. Bird a été ces dernières 24 heures", a ajouté le porte-parole, qui a lancé un appel à témoins.
Dès les premières informations faisant état d'une fusillade, le 2 juin vers 10h30 locales (09h30 GMT), la police avait appelé la population, ainsi que les nombreux touristes visitant la région, à se réfugier chez eux ou à l'intérieur d'un édifice.
Le corps d'un homme a été retrouvé peu après près de la ville de Boot. La police a confirmé en fin d'après-midi qu'il s'agissait du cadavre de Derrick Bird, estimant qu'il s'était sans doute donné la mort. Deux armes ont été retrouvées à ses côtés.
Dans cette région paisible dont le somptueux décor de montagnes et de lacs attire chaque année de nombreux touristes, les proches de l'auteur de la fusillade avouaient ne pas comprendre comment cet homme apparemment "tranquille" s'était transformé en tueur.
Artisan taxi depuis plus d'une vingtaine d'années, père de 2 enfants, il vivait seul, selon une employée d'une société de taxis de Whitehaven, Sue Matthews. "Honnêtement, c'était un type tranquille, je suis absolument sous le choc", a-t-elle déclaré.
Selon l'un de ses amis, Peter Leder, Bird était "sociable, bien connu de tous, tout le monde l'aimait bien". Lorsqu'ils se sont parlé la veille au soir, Bird lui a toutefois dit "tu ne me reverras pas", a déclaré M. Leder sur la chaîne CNN.
De son côté, la reine d'Angleterre Elizabeth II s'est dite en début de soirée "profondément choquée par les épouvantables nouvelles de Cumbria", partageant "le chagrin et l'effroi de tout le pays".
AFP/VNA/CVN