Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (gauche) le 20 août à Marseille. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Ce que je voudrais rappeler, c'est que le gouvernement est engagé avec détermination à faire reculer la violence, la délinquance et le crime à Marseille et dans la région", a déclaré M. Ayrault devant la presse, à l'issue d'une rencontre avec le personnel de l'hôpital de la Conception où un infirmier a été blessé d'un coup de couteau dimanche par l'un des agresseurs présumés d'un jeune homme tué en plein centre-ville.
"L'objectif c'est d'assurer la sécurité de tous les Marseillais, assurer aussi le retour de la confiance, de la perspective d'avenir pour cette grande métropole de Marseille", a assuré Jean-Marc Ayrault, accompagné des ministres de l'Intérieur, de la Justice, des Affaires sociales, du Logement et de l'Exclusion. "Il y a eu des drames ces derniers jours", a rappelé M. Ayrault : un étudiant de 22 ans égorgé en plein centre de Marseille le 9 août, à deux pas du commissariat central, un adolescent de 18 ans mortellement poignardé dimanche à coups de couteau près du Vieux-Port.
Et enfin le soir du 20 août, un homme de 25 ans mort criblé de balles au cœur du quartier touristique de l'Estaque, soit le 13e mort dans un règlement de comptes depuis le début de l'année. 2012 avait déjà été sanglante avec 24 personnes tuées par balles dans le département des Bouches-du-Rhône, où se trouve Marseille, dont 18 dans cette seule ville.
Ces homicides à répétition, intervenant souvent sur fond de trafic de stupéfiants, ont conduit le gouvernement à mettre en place un vaste plan d'actions, avec notamment la création de deux zones de sécurité prioritaires et l'envoi de renforts de police.
"Ce qui est le plus dur, c'est de casser les gangs et l'économie souterraine du trafic de drogue", mais la petite délinquance recule, a assuré le Premier ministre, qui a annoncé de nouveaux renforts policiers.
Le matin du 20 août sur la chaîne de télévision privée BFM, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a promis "des moyens supplémentaires à la police judiciaire", pour "aller au coeur de ces trafics" de drogue qui gangrènent la ville.
Capitale européenne de la culture en 2013, Marseille (Sud) reste une ville pauvre où moins de la moitié des foyers fiscaux sont imposables et où, dans les cités des quartiers Nord, le taux d'échec scolaire et de chômage des jeunes y est plus élevé qu'ailleurs, les perspectives d'intégration professionnelle rares et la drogue souvent la première source de revenus.
AFP/VNA/CVN