La tempête Ketsana fait 240 morts aux Philippines

Le bilan de la tempête tropicale qui a balayé la capitale des Philippines, Manille, et ses environs, provoquant les pires inondations depuis 40 ans, est monté à 240 morts, a annoncé le 29 septembre le gouvernement, qui en appelle depuis le 28 septembre à l'aide internationale.

Selon un dernier bilan, 374.890 personnes ont trouvé refuge dans des camps d'évacuation de fortune. Au total, les autorités estiment à 1,87 million le nombre de sinistrés, sur les 92 millions d'habitants que compte le pays.

Reconnaissant que les services de secours étaient "dépassés" par l'ampleur de la tâche, le gouvernement philippin a fait appel à "une aide humanitaire internationale (...) pour gérer les conséquences de la tempête tropicale Ketsana", a annoncé lundi le ministre de la Défense, Gilberto Teodoro.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies va fournir une aide alimentaire d'urgence à 180.000 personnes déplacées, a indiqué le 29 septembre son représentant aux Philippines, Stephen Anderson. Les Nations unies vont procurer plus de 740 tonnes de riz aux victimes dans les zones les plus durement touchées.

Manille, une ville de 12 millions d'habitants, où l'état de catastrophe naturelle a été décrété, a été inondée le 26 septembre par des pluies torrentielles qui ont accompagné la tempête Ketsana.

"Nous nous concentrons sur les énormes opérations de secours. Mais le système est dépassé, les autorités locales sont dépassées", a déclaré le responsable du Centre de coordination des catastrophes nationales, Anthony Golez. "Nous avions l'habitude d'intervenir dans une ville, dans une ou 2 provinces, mais cette fois, l'une après l'autre appellent à l'aide. Les moyens matériels et humains sont répartis de façon insuffisante", a ajouté M. Golez.

Samedi, 9 heures durant, la tempête Ketsana s'est abattue sur cette ville tentaculaire, où le niveau des eaux a atteint 6 mètres par endroits.

La désolation règne dans certains quartiers de Manille, dont 80% ont été noyés sous les eaux, selon la Croix-Rouge. Deux jours après le déluge, des quartiers restaient submergés et des habitants étaient encore bloqués au 2e étage de leur maison, selon la télévision locale.

Réfugiés dans les camps de fortune, les sinistrés manquent cruellement de nourriture, d'eau et de vêtements, ont souligné des responsables locaux.

"Nous attendons l'arrivée d'un peu plus d'aide. Nous tentons de mobiliser nos propres moyens mais nous avons besoin de beaucoup plus", a indiqué Armando Endaya, chef du village de Bagong Silangan, où quelque 3.000 personnes ont trouvé refuge.

AFP/VNA/CVN

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