Le président français Nicolas Sarkozy défend l'engagement en Afghanistan

Le président français Nicolas Sarkozy a défendu le 25 août l'engagement de son pays en Afghanistan, exprimé le soutien français à la femme iranienne menacée de lapidation et détaillé les "ambitions" de sa future présidence des G8 et G20, lors d'un discours aux ambassadeurs.

Deux jours après la mort de 2 soldats français sur le sol afghan, le chef de l'État français a profité de ce grand oral diplomatique pour répéter que les troupes tricolores resteraient engagées là-bas "aussi longtemps que nécessaire", alors que de plus en plus de voix, notamment à gauche, réclament un débat sur le sujet.

"Notre action au service de la paix ne doit pas être soumise à des calendriers artificiels et aux humeurs médiatiques", a-t-il estimé, dénonçant le "catastrophisme" des commentateurs à ce sujet.

Le président français a également justifié cet engagement en Afghanistan par la nécessité de réduire un "arc de crise du terrorisme". "Si la situation devait se dégrader, le risque serait grand de voir apparaître une chaîne continue liant les bases terroristes de Quetta (Pakistan) et du Sud-afghan à celles du Yémen, de la Somalie et du Sahel", s'est-il inquiété.

Évoquant les enlèvements d'occidentaux au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Nicolas Sarkozy a implicitement critiqué l'Espagne, après la libération de 2 de ses ressortissants. "La seule stratégie ne doit pas constituer à payer des rançons et à accepter de libérer des prisonniers en échange de malheureux innocents", a-t-il jugé.

Après avoir une nouvelle fois justifié les sanctions imposées à Téhéran pour l'empêcher d'acquérir l'arme atomique, le président s'est joint à la mobilisation contre l'exécution programmée d'une Iranienne condamnée à la lapidation pour adultère et meurtre.

"La France considère qu'elle a la responsabilité" de Sakineh Mohammadi Ashtiani, a-t-il lancé, dénonçant une forme d'exécution "moyen-âgeuse". M. Sarkozy a également salué la reprise annoncée des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, estimant qu'un accord de paix pouvait être signé "dans le délai d'un an".

À la veille de prendre les rênes des G8 (janvier 2011) et G20 (novembre 2010), le chef de l'État français a longuement détaillé les "grands chantiers (...) ambitieux" qu'il souhaite lancer.

Déplorant "l'instabilité des changes (qui) fait peser une menace essentielle sur la croissance mondiale", il a plaidé pour une réforme du système monétaire international et a jugé "nécessaire" de "mettre en place des instruments pour éviter l'excessive volatilité des monnaies".

Nicolas Sarkozy souhaite également s'attaquer de front à la question de "la volatilité des prix des matières premières". Il a suggéré de mettre à plat "le fonctionnement des marchés dérivés", prôné la "transparence" de ceux des produits agricoles et défendu des "mesures de transparence" pour limiter les fluctuations des cours du pétrole ou du gaz.

Dernière priorité, le président français a à nouveau plaidé pour la nécessaire réforme de la gouvernance mondiale et lancé l'idée de "créer un secrétariat du G20".

AFP/VNA/CVN

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