Le patron des Nations unies a tenu ces propos lors d'une rencontre du Conseil de sécurité des Nations unies sur la piraterie somalienne ouverte au public.
"Ces 7 derniers mois, il y a eu 139 incidents liés à la piraterie au large de la côte somalienne", a-t-il déclaré. "Trente navires ont été enlevés. Dix-sept bateaux et 450 marins sont retenus en otage pour des rançons".
"Par conséquent, je salue l'engagement permanent du Conseil de sécurité sur cette question", a-t-il déclaré.
"Ces 3 dernières années, la communauté internationale a fourni des efforts concertés pour combattre le problème, y compris la création d'un groupe de contact et le déploiement d'importants équipements maritimes dans la région", a affirmé M. Ban. "Néanmoins, nous pouvons faire plus. Il nous faut particulièrement appliquer le cadre juridique existant afin que la lutte contre la piraterie dans les eaux internationales soit efficace".
Dans le but de renforcer la lutte contre la piraterie, le secrétaire général a présenté plusieurs options: l'augmentation des efforts en cours pour assister les États de la région dans le jugement et l'emprisonnement des responsables d'actes de piraterie et de banditisme armée en mer; l'installation d'un tribunal somalien appliquant le droit somalien dans un État tiers de la région; le soutien à un ou plusieurs États de la région dans la création des salles spéciales pour juger les pirates; l'engagement actif des États de la région et de l'Union africaine pour la création d'un tribunal régional devant affronter le fléau de la piraterie : l'installation d'un tribunal international avec la participation nationale d'un État de la région ou alors que le Conseil de sécurité crée un tribunal international complet.
"La réduction et l'éradication de la piraterie dans la région signifient une réponse soutenue, non seulement en mer, mais aussi sur terre où la piraterie prend ses sources", a-t-il poursuivi.
"La sécurité de la navigation internationale demande que nous continuions de soutenir la paix et la stabilité en Somalie", a-t-il martelé.
Les Nations unies travaillent actuellement avec l'Union africaine, la Commission européenne, Interpol et l'OTAN pour trouver une réponse à la piraterie et créer la stabilité dans la corne de l'Afrique.
Xinhua/VNA/CVN