Le chef de l'État a dit que c'était un "devoir" de réaliser cette réforme et qu'on "la mène donc jusqu'au bout, c'est indispensable", a indiqué Mme Morano au lendemain d'une journée de mobilisation record contre cette réforme phare de Nicolas Sarkozy (3,5 millions de manifestants selon les syndicats et 1,23 million selon la police).
"C'est indispensable d'assurer le paiement des retraites et des retraités d'aujourd'hui, surtout parce que les Français sont très attachés à notre système de retraite par répartition", a-t-elle poursuivi.
"Ce n'est pas la protestation de la rue qui fait qu'on doit revenir sur une réforme qui est indispensable, a jugé Mme Morano. Nous avons le devoir de la mener pour l'intérêt du pays", a conclu la secrétaire d'État.
Le trafic ferroviaire était perturbé le 13 octobre en France pour la 2e journée consécutive en raison de la grève contre la réforme des retraites, a-t-on appris auprès des sociétés de transport.
Un train à grande vitesse sur trois circulait et environ quatre trains régionaux sur dix, selon la SNCF (chemins de fer).
Le trafic international était plutôt épargné avec un service normal sur Eurostar vers la Grande-Bretagne, huit Thalys sur dix vers la Belgique et les Pays-Bas, huit trains sur dix vers l'Allemagne et neuf sur dix vers la Suisse mais en revanche aucun train de nuit n'a circulé.
Dans les transports en commun parisiens, où la grève entamée le 12 octobre a été largement reconduite, le trafic était "normal ou quasi-normal" dans le métro, les bus et les tramways, tandis qu'un train sur deux circulait sur la ligne B du RER (trains de banlieue), selon la direction de la RATP.
Le 12 octobre, la mobilisation contre la réforme des retraites, la 4e en un mois, a atteint un record de participation avec l'entrée en scène des jeunes, tandis que des grèves appelées à se poursuivre touchaient des secteurs clés comme les raffineries.
Suite de la grève, les six raffineries Total en France, soit la moitié de celles du pays, sont en cours d'arrêt en raison de la grève pour les retraites, a indiqué le 13 octobre à l'AFP la direction du groupe pétrolier, qui a précisé qu'il n'y avait pas pour le moment de problème d'approvisionnement.
Onze des 12 raffineries françaises étaient en grève le 12 octobre, lors de la journée nationale d'action contre la réforme des retraites.
"Nous devons en arriver aux arrêts dans la mesure où les organisations syndicales ont annoncé leur intention de poursuivre la grève au-delà de 24 heures. Cela devient incompatible avec un fonctionnement normal pour des raisons de sécurité", a déclaré un porte-parole de Total.
"Il n'y a pas de problème d'approvisionnement en carburants, les dépôts sont pleins", a précisé un autre porte-parole. Le syndicat CGT du groupe Total, majoritaire dans la branche raffinage au plan national, avait appelé à la grève reconductible.
AFP/VNA/CVN