Le port de Capri est à vendre !

L'État italien a mis aux enchères 5 ports touristiques, dont celui de la légendaire île de Capri, lieu incontournable des jet-setters.

Portisco en Sardaigne, Arechi à Salerno près de Naples, Trieste sur la mer Adriatique, Roccella Jonica en Calabre et Capri, dans la baie de Naples. Du nord au sud de l'Italie, les ports entrent en crise. En tout, le gouvernement transalpin a décidé de céder aux enchères 5 ports et leurs 2.500 places de bateau pour une valeur estimée à au moins 50 millions d'euros, dévoile le Corriere della Sera.

Toutes ces «marinas» étaient jusqu'ici gérées par Invitalia, l'agence nationale d'investissement dépendant du ministère de l'Économie. Mais, la mission de valorisation du patrimoine de ces ports, qui devait attirer les investisseurs, n'ayant jamais été faite, l'État a dû réagir. Les candidats ont jusqu'à la fin août pour déposer leurs offres.

Cinq ports italiens dont Capri, dans la baie de Naples sont à vendre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le marché du port : entre privé et public

À Capri, où 300 emplacements sont disponibles, c'est finalement la commune, déjà en possession de 51% des parts du port, qui se porterait acquéreur des 49 % restants. En Sardaigne, en revanche, un entrepreneur privé serait sur le point de récupérer les 589 anneaux de la très chic marina de Portisco. Celle d'Arechi, quant à elle, est détenue à 70% par la famille Gallozzi, propriétaire du Gallozzi Group, spécialisé dans l'industrie nautique. Seuls 30 % sont donc à acquérir.

Les nouveaux propriétaires auront du travail pour remplir ces marinas, occupées actuellement seulement à moitié, selon les chiffres du quotidien économique Il Sole 24 Ore, quand celles des voisins français, croates ou grecs sont pleines à 90 %. Ils devront par ailleurs faire face à la concurrence des 57 nouveaux ports qui sont actuellement en construction en Italie, représentant 22 650 places en plus.

10 milliards d'euros à récupérer

À son arrivée au pouvoir en février 2014, le gouvernement de Matteo Renzi (centre gauche) avait annoncé vouloir privatiser un grand nombre d'entreprises publiques dans le but de récupérer 10 milliards d'euros. L'an dernier, l'État avait ainsi placé en Bourse une partie de Fincantieri (chantiers navals) et de Rai Way (télécommunications). Poste Italiane (poste) devrait suivre en octobre.

Le ministre de l'Économie, Pier Carlo Padoan, a promis en mai que le programme de privatisations serait bouclé en 2016, avec Enav (contrôle aérien) et Ferrovie dello Stato (chemins de fer).

AFP/VNA/CVN

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