>>Crise du porc : reprise de la cotation incertaine, tensions sur les autres secteurs en France
La cotation est suspendue depuis le 10 août suite au refus de deux des principaux acheteurs, Cooperl et Bigard/Socopa, de payer le prix préconisé par le gouvernement pour les éleveurs, 1,40 euro le kilo.
Des agriculteurs se rassemblent devant le marché du porc à Plérin, le 14 août. |
Stéphane le Foll "réunira ce lundi 17 août après-midi à Paris une délégation des acteurs du marché au Cadran de Plérin ainsi que le Comité Régional Porcin et la Fédération nationale Porcine", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"Cette table ronde va décider de la vie ou de la survie du Marché du porc breton, et évidemment, après ça, de la vie et de la survie de la filière porcine", a souligné le président du MPB, Daniel Picart. Les responsables du MPB ont décidé de "reporter le marché de ce matin aux conclusions de la table ronde". "Nous attendrons les conclusions de la table ronde pour fixer un prix", a-t-il dit.
''Appels au calme''
Aussitôt après, plusieurs responsables de syndicats agricoles se sont exprimés en appelant au calme, jusqu'à lundi 17 août et la tenue de la table ronde, plus d'une centaine d'agriculteurs des départements de production de porcs qui avaient convergé sur Plérin dans la matinée.
"On avait prévu une action" si le marché ne se tenait pas vendredi 14 août, "mais il n'y aura pas d'action, on va attendre la table ronde", a assuré Didier Lucas, président FDSEA des Côtes-d'Armor. Mais "après la table ronde, on ne pourra pas continuer à rester comme ça", a souligné M. Lucas.
Une conférence de presse avec des représentants des FRSEA et JA de Bretagne, Pays de Loire et Normandie, les principaux bassins de production des porcs est en outre annoncée, lundi en fin de matinée, à Rennes.
La Cooperl et Bigard/Socopa jugent le prix de 1,40 euro le kilo trop élevé, notamment par rapport à la concurrence européenne.
"Aujourd'hui, il y a une distorsion de concurrence avec nos concurrents espagnols et allemands. Mais c'est l’État qui nous impose des charges sociales, des charges fiscales, des charges environnementales", a déclaré Mickaël Guilloux, responsable de la section porcs à la FDSEA de Mayenne et à la FRSEA Pays de la Loire.
"Il faut que l’État s'engage à rééquilibrer ces charges pour que nos élevages soient aussi compétitifs que ceux de l'étranger. À lui de voir comment faire, à lui de se débrouiller pour qu'il nous rende compétitifs", a-t-il dit.