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L'accord obtenu au terme de six heures de discussions à Bruxelles est intervenu quelques heures seulement après l'approbation par le Parlement grec du plan auquel sont parvenus mardi 11 août la Grèce et ses créanciers (UE, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international).
Le ministre grec des Romances, Euclid Tsakalotos (droite) et le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem lors d'un meeting à Bruxelles, le 14 août. |
Il prévoit de nouveaux prêts pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros, qui seront accordés à ce pays au cours des trois prochaines années.
Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a salué dans une conférence de presse un accord qui "permettra à l'économie grecque de retrouver le chemin d'une croissance durable, si le pays respecte les étapes" prévues pour la mise en œuvre des réformes et des mesures budgétaires qui lui sont demandées.
C'est "un aboutissement pour la Grèce qui a fait les efforts attendus" et "une preuve que l’Europe est capable d’avancer sur la base des principes de solidarité et de responsabilité", a réagi le président français François Hollande dans un communiqué.
La première tranche d'aide s'élèvera à 26 milliards d'euros, dont un versement "immédiat" de dix milliards placés sur un compte distinct destiné à la recapitalisation des banques grecques, précise l'Eurogroupe dans un communiqué.
La deuxième "sous-tranche", de 16 milliards d'euros, commencera par un versement de 13 milliards d'euros d'ici au 20 août, suivi d'un ou plusieurs autres à l'automne, en fonction de la mise en oeuvre des réformes.
La Grèce n'aura donc pas besoin d'un prêt relais pour rembourser le 20 août 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne, contrairement à ce qui avait été à un moment envisagé, notamment par l'Allemagne qui voulait davantage de temps pour négocier l'accord.
Avant que cette aide soit déboursée, plusieurs Parlements nationaux, dont le Bundestag allemand, doivent maintenant approuver l'accord.