Le gouverneur général a accepté de dissoudre le parlement, a déclaré à la presse M. Harper, sur le perron de la résidence de David Johnston, représentant de la reine Elizabeth II, chef d'État en titre du Canada.
La Chambre des Communes avait voté le 25 mars une motion de censure contre son gouvernement minoritaire, imposant ainsi sa chute. Mais l'approbation formelle de M. Johnston était nécessaire pour lancer la campagne électorale de 36 jours.
Le parti conservateur de M. Harper disposait de 143 députés dans la Chambre des Communes sortante qui compte 308 sièges. Il lui faudrait gagner une douzaine de sièges de plus pour former un gouvernement majoritaire à l'issue des prochaines élections, une perspective qui semble à sa portée, selon les derniers sondages.
Dès le 25 mars au soir les panneaux électoraux ont commencé à fleurir à Montréal et avec l'approbation formelle de M. Johnston, le Canada est entré officiellement en campagne, pour la quatrième fois en sept ans.
Accompagné de son épouse Laureen, M. Harper a tout de suite lancé sa campagne électorale.
Élu Premier ministre pour la première fois le 23 janvier 2006, puis confirmé au pouvoir le 14 octobre 2008, M. Harper a toujours dirigé une équipe minoritaire et espère bien que ce scrutin sera le bon.
Il a appelé ses concitoyens à "élire un gouvernement conservateur fort" afin de poursuivre le plan de relance économique qui a permis "jusqu'ici au Canada de s'en sortir beaucoup mieux que la plupart des pays" frappés par la crise.
Tous les sondages prédisent une nette victoire des conservateurs. Le 26 mars encore, une enquête effectuée pour le quotidien La Presse les crédite de 39% des intentions de vote - un parti peut former un gouvernement majoritaire à partir de 40% des votes -, contre 25% pour le Parti libéral.
Son discours bien rodé, M. Harper a dévoilé ses thèmes de campagne : "croissance" économique, "emplois", "stabilité" et "sécurité financière aux familles canadiennes".
AFP/VNA/CVN