En janvier, la présidence avait indiqué que l'économie américaine avait passé le cap des 2 millions d'emplois attribuables à la loi sur ce plan de relance doté de 787 milliards de dollars, promulguée en février 2009.
Selon la Maison Blanche, ce chiffre se situe désormais entre 2,5 et 3,6 millions, l'estimation centrale étant de 3 millions, d'après un rapport publié par le groupe des conseillers économiques du président (CEA). Selon la présidence, l'objectif initial de 3,5 millions devrait être atteint d'ici la fin de l'année.
Le gigantesque train de mesures a également permis un produit intérieur brut plus élevé de 2,7% à 3,2% que s'il n'avait pas été adopté.
M. Obama a évoqué son bilan auprès du milliardaire et investisseur Warren Buffet, parlant selon la Maison Blanche de la création d'emplois et de l'énergie. "Il voulait venir voir le président, et on ne refuse pas une occasion de parler à Warren Buffet", a expliqué le porte-parole Robert Gibbs.
Pour l'une des conseillers, Christina Romer, le succès du plan de relance est imputable à l'association de fonds publics et privés dans certains projets. "Le plan de relance semble être en train de stimuler l'investissement privé et la création d'emplois à un moment où l'économie en a le plus grand besoin", a-t-elle dit devant la commission économique mixte du Congrès. "Nous avons découvert qu'environ 100 milliards de dollars du plan de relance utilisent l'effet de levier (...) Le plus large usage de ces dispositions innovantes se fait dans les domaines de l'énergie propre, du développement économique, et dans la construction de bâtiments", a-t-elle précisé.
L'efficacité du plan a également été défendue par le vice-président Joe Biden, alors que la capacité du président Barack Obama à stimuler la croissance est jugée sévèrement par l'opinion américaine et l'opposition républicaine. "Les mesures qu'a prises cette administration entraînent-elles le pays dans la bonne direction après la dégringolade de l'économie?", a interrogé M. Biden. "Les gens ont-ils des raisons d'espérer? Ma réponse est oui", a-t-il ajouté. "Beaucoup de travail reste à faire, mais il y a des motifs d'espérer". "Ce n'est pas le moment de crier victoire", a jugé le leader de l'opposition républicaine au Sénat, Mitch McConnell, selon qui ce n'est pas l'emploi qui croît le plus rapidement dans l'économie américaine, mais "la dette nationale".
AFP/VNA/CVN