Ramener le déficit public de 8% du PIB en 2010 à 6% en 2011 est un "objectif intangible", a indiqué M. Baroin, lors du débat avant le vote.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement français doit économiser 40 milliards d'euros : 14 milliards viendront d'une réduction des dépenses publiques, 11 milliards de la hausse des recettes fiscales et 15 milliards de la non-reconduction des mesures de relance, a précisé M. Baroin. "Je ne cache pas sa difficulté : la France n'a jamais accompli un effort aussi considérable, y compris pour se +qualifier+ à l'euro au milieu de la décennie précédente", avait reconnu M. Baroin dans une interview publiée le 6 juillet par Les Échos à la Une.
Le déficit public de la France a atteint son niveau record de 7,5% du PIB, selon les chiffres publiés en mars dernier par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le gouvernement français s'est engagé à ramener son déficit public sous le seuil de 3% du PIB d'ici 2013, en annonçant une série de mesures de rigueur et de réformes.
Lors du débat de le 6 juillet, la ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, a affirmé que le gouvernement français maintenait sa prévision de la croissance économique à 1,4% pour 2010, et 2,5% pour 2011.
La France "bénéficiera" de la baisse du taux de change de l'euro, et il s'agit d'un "accélérateur" pour les exportations françaises, a soutenu Mme Lagarde.
La prévision de 2,5% pour la croissance française avait été auparavant critiquée par le Fonds monétaire international (FMI), qui a fixé ses prévisions de la croissance française à 1,5% en 2010 et 1,8% en 2011. "La croissance devrait être atone en 2010 et n'enregistrer qu'une légère reprise au cours de l'année 2011", indique un rapport publié à la mi-juin par le Fonds monétaire international (FMI).
Le FMI propose aux autorités françaises de définir une stratégie de consolidation pluriannuelle crédible et fondée sur une réforme des retraites, de renforcer la stabilité financière, et de faire des progrès visibles et accélérés en matière de réformes structurelles.
XINHUA/VNA/CVN