Tests de résistance : l'Europe prête à agir pour aider ses banques

Les pays européens se sont dits le 12 juillet prêts à aider à recapitaliser le cas échéant leurs banques après la publication la semaine prochaine des résultats très attendus des tests sur la solidité des principaux établissements de l'UE.

"L'exercice des stress tests est d'une importance capitale pour restaurer la confiance dans l'économie européenne", a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn, à l'issue d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. "Selon moi, le secteur bancaire européen est globalement résistant. Mais en même temps, quand nous publierons les stress tests, nous devrons nous préparer à (trouver) de possibles poches de vulnérabilité", a-t-il ajouté. "Nous prendrons les mesures nécessaires" si des insuffisances devaient être identifiées, a indiqué de son côté le ministre belge des Finances, Didier Reynders, dont le pays préside l'Union européenne (UE).

"Nous nous sommes engagés en Europe à agir de manière déterminée si nécessaire, au moment de la publication" des résultats, et ce "pays par pays", lui a fait écho son homologue néerlandais Jan Kees de Jager.

Des tests de résistance ("stress tests") sont actuellement menés sur les 911 principales banques européennes. Il a été décidé de publier les résultats le 23 juillet.

L'exercice est censé rendre compte de la capacité de résistance des établissements bancaires à des conditions extrêmes, telle qu'une dépréciation des titres de dettes qu'ils détiennent.

L'an dernier, les tests n'avaient porté que sur 22 institutions, et seules des tendances générales avaient été rendues publiques. Les États-Unis, eux, avaient communiqué des résultats détaillés banque par banque.

Les Européens ont cette fois décidé de dévoiler les performances des banques, car les marchés s'inquiètent de la santé de plusieurs d'entre elles, en particulier en Espagne, confrontée à une grave crise budgétaire. Ils veulent aussi garantir qu'ils ne laisseront pas de côté les banques qui pourraient ne pas "réussir" les tests. "Au cas improbable où certaines banques auraient besoin d'injections de capital, nous trouverons le meilleur moyen de renforcer leurs fonds propres", a souligné le ministre chypriote des Finances, Charilaos Stavrakis. "Si elles peuvent obtenir des fonds du secteur privé et des marchés, ce serait le scénario idéal", a-t-il ajouté. Mais "il y a plusieurs options à disposition", y compris "l'injection de fonds publics", a-t-il dit.

Les modalités de publication des tests devaient être finalisées le 13 juillet par les ministres des Finances de l'UE.

L'ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt, chef de file des Libéraux au Parlement européen, a appelé le 12 juillet l'UE à se préparer à un plan de recapitalisation bancaire. Il propose que la Commission européenne soit "chargée de coordonner" les opérations, "y compris en garantissant elle-même les capitaux requis appelés sur le marché", et que le fonds de soutien d'urgence mis sur pied pour les États de la zone euro puisse aussi être utilisé pour les banques.

AFP/VNA/CVN

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