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Un centre de vaccination installé sur le campus de la California State University à Los Angeles, le 4 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après neuf heures de paralysie, les démocrates et la Maison Blanche sont parvenus à convaincre un sénateur modéré de voter sur un dispositif clé de ce gigantesque plan d'aide, censé maintenir à flot la première économie mondiale durement affectée par la pandémie.
"Cet accord nous permet d'aller de l'avant avec le plan de relance américain, dont nous avons un besoin de toute urgence", a jugé la Maison Blanche dans la foulée de son annonce, par la voix de sa porte-parole, Jen Psaki.
Mais les tractations sont loin d'être terminées.
Les sénateurs s'apprêtent à entamer un "vote-a-rama", procédure-marathon lors de laquelle ils pourront proposer des amendements et exiger un vote sur chacun. L'occasion pour l'opposition républicaine, qui juge ces mesures trop coûteuses et pas assez ciblées, de présenter ses doléances.
Mais les démocrates disposent d'une courte majorité au Sénat et leur chef Chuck Schumer s'est montré convaincu jeudi 4 mars de pouvoir faire adopter "cette semaine" le plan, qui prévoit notamment des chèques de 1.400 USD pour des millions d'Américains, ainsi que 350 milliards d'USD d'aide aux États et aux collectivités locales.
Le texte retournera ensuite à la Chambre des représentants, à majorité démocrate, pour un vote final, avant d'être ratifié par le président Biden.
Ce dernier a martelé le besoin de l'adopter sans délai, tempérant l'enthousiasme créé par de bons chiffres de l'emploi aux États-Unis dévoilés vendredi, un signe pourtant annonciateur d'un mini-boom économique au printemps.
Bars et restaurants embauchent
Un cinéma fermé à Oakland (Californie), le 12 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En février, 379.000 emplois ont été créés, près de trois fois plus qu'en janvier, avait annoncé dans la matinée le département du Travail.
Mais il faudra encore du temps pour retrouver le niveau d'avant la pandémie : 18 millions d'Américains touchent toujours une allocation, après avoir perdu leur emploi ou vu leurs revenus plonger.
Sans accord sur un plan de relance, les aides de millions d'entre eux risquent d'expirer dès la mi-mars.
"À ce rythme, il faudra deux ans pour revenir dans les clous" et retrouver le niveau de février 2020, a averti le président américain.
Les bars et restaurants, qui souffrent particulièrement depuis le début de la crise, sont ceux qui ont le plus embauché le mois dernier. L'interdiction de servir en salle a en effet été assouplie dans certaines régions.
Les autres activités liées aux loisirs et à l'hébergement, ainsi que dans les services de santé, la vente au détail, l'industrie manufacturière, ont également créé de nouveaux postes.
Et les entreprises du pays se mettent surtout en ordre de bataille pour le mini-boom économique annoncé.
Dès le printemps, la consommation devrait en effet bondir, portée par les vaccinations menées tambour battant, et par les aides publiques distribuées depuis le début de la crise qui, couplées aux dépenses en baisse, ont rempli les comptes en banque des Américains, notamment des plus aisés.
Selon Joe Biden, les bons chiffres des créations d'emplois sont certainement dus au plan de relance de 900 milliards d'USD qui avait été adopté fin décembre et signé par son prédécesseur Donald Trump.
Et sans nouvelles aides, tout cela "va ralentir", a-t-il prévenu, "on ne peut pas faire un pas en avant et deux pas en arrière".