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Nicolas Sarkozy interviewé par Gilles Bouleau lors du 20h de TF1, le 3 mars à Boulogne Billancourt dans les Hauts-de-Seine. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je n'ai jamais parlé de justice politique et je n'en parlerai jamais", a affirmé l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy, sur TF1.
"Je sais faire la différence entre le comportement de certains et une institution", a-t-il ajouté, martelant : "je ne tomberai pas dans le piège d'un combat politique contre une institution que je respecte".
Alors que plusieurs de ses soutiens à droite ont mis en cause le rôle du Parquet national financier dans ce procès, il a assuré qu'il ne demandait "la dissolution d'aucune institution".
"Je ne demande qu'une chose, la vérité et le respect des règles de droit", a-t-il ajouté. Dans cette affaire, "qui peut dire que j'ai bénéficié du moindre avantage ?"
M. Sarkozy avait déjà, dans le Figaro mardi 2 mars, dénoncé "une injustice profonde", indiquant qu'il n'excluait pas d'aller devant la Cour européenne des droits de l'Homme s'il n'obtenait pas satisfaction en appel.
"Je me battrai jusqu'au bout pour que la vérité triomphe", a-t-il assuré, répétant : "je ne baisserai pas la tête parce qu'on me reproche des faits que je n'ai pas commis".
Mais "je suis habitué à subir ce harcèlement depuis dix ans", a-t-il assuré. "Ce qui se passe aujourd'hui est une injustice profonde et la vérité explosera".
L'ancien chef de l'État a été condamné lundi 1er mars par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris à trois ans d'emprisonnement, dont un ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des "écoutes", une décision historique dont il a fait appel.
Interrogé sur ses éventuelles ambitions politiques, M. Sarkozy a assuré qu'il avait "pris bien avant la décision du tribunal, la décision de ne pas (se) présenter" à la présidentielle de 2022.
"Je n'ai pas la volonté de revenir dans la politique, j'ai tourné la page de la politique", a-t-il répété, alors que certains à droite voyaient en lui un éventuel recours pour 2022.
Enfin sur la crise sanitaire, pour l'ancien chef de l'État, "c'est clair. Et je l'ai dit au président de la République : c'est vacciner". "Il faut vacciner jour et nuit, sept jours sur sept, c'est la seule façon de s'en sortir" et c'est ce qui, selon lui, "coutera le moins cher".