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| Le nouveau propriétaire du Palace, Mickael Chetrit, dans la salle de spectacle avant sa rénovation, le 4 décembre à Paris. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je veux recréer l'ADN du Palace à l'époque où il accueillait des concerts", détaille cet entrepreneur et producteur de 42 ans, qui possède déjà deux salles parisiennes, dont le Palais des Glaces, et vient de finaliser le rachat, avec ses associés, de ce lieu centenaire chargé d'histoire.
"C'est un nom connu dans le monde entier", assure-t-il, tablant sur une réouverture en octobre 2026.
Au tournant des années 80, le Palace était à la fois le night-club le plus célèbre d'Europe, attirant stars, artistes et créateurs (Mick Jagger, Andy Warhol, Karl Lagerfeld...), et une salle de concert où se sont produits Prince, Gainsbourg ou Grace Jones. Son sous-sol, décoré par le peintre Gérard Garouste, abritait un restaurant très sélect.
À partir du mitan des années 80, avec le reflux de la vague de la disco, le lieu a connu de longs trous d'air et changé plusieurs fois de propriétaire. Laissé à l'abandon de 1996 à 2008, il avait été entièrement restauré, accueillant concerts et spectacles à partir de 2018 avant de nouveau de fermer ses portes en 2023.
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| La salle de spectacle du Palace, avant sa rénovation, le 4 décembre à Paris. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Inoccupés depuis, la salle avec balcon et son sous-sol ont souffert du manque d'entretien, a constaté l'AFP lors d'une récente visite.
Pour la rénovation, les nouveaux maîtres des lieux ont fait appel au décorateur-star Jacques Garcia, qui a imprimé sa marque dans des hôtels de luxe et au Louvre et a aussi été un habitué des années folles du Palace.
"J'ai passé ma vie ici, avec des fêtes les unes après les autres aux côtés de gens hallucinants. On était des dingues, sans limite mais avec une forme d'élégance", dit le décorateur septuagénaire, qui promet de "l'exubérance" pour la rénovation.
Mickael Chetrit espère refaire du Palace une salle prisée des artistes, avec une jauge pouvant aller jusqu'à 1.400 spectateurs, en insufflant un peu de l'âme de l'époque.
"Le Palace représentait une époque de fêtes qui n'existe plus aujourd'hui où on avait l'impression que tout était autorisé. Yves Saint Laurent pouvait danser à côté du mec qui débarrassait les poubelles. Tout ça est révolu mais on va continuer de mélanger les genres", assure-t-il.
AFP/VNA/CVN



