M. Zardari a plaidé pour cette clarification le 1 août soir lors d'entretiens avec l'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, Marc Grossman, en visite à Islamabad à l'occasion d'une réunion entre les trois pays, précise le 2 août la présidence dans un communiqué.
Les relations déjà difficiles entre Islamabad et Washington, son principal bailleur de fonds, sont au plus bas depuis le raid unilatéral américain qui a tué Oussama Ben Laden début mai à Abbottabad, dans le Nord du Pakistan.
Les États-Unis n'avaient pas informé le Pakistan de ce raid humiliant pour l'armée pakistanaise, accusée d'avoir permis au chef d'Al-Qaïda de se cacher pendant plusieurs années sans être inquiété dans cette ville garnison.
"En l'absence de règles d'engagement claires et documentées, de mauvais leviers peuvent être actionnés au mauvais moment par un des camps et miner les relations bilatérales", estiment les services de M. Zardari dans ce communiqué.
Lors de ses entretiens avec M. Grossman, "le président a déclaré que les règles d'engagement devaient être clairement définies et spécifiées pour permettre de résoudre tout conflit amicalement", ajoutent-ils, sans expliciter le type de règles réclamées.
Washington demande depuis des années au Pakistan d'en faire plus pour déloger les rebelles islamistes, notamment les talibans alliés à Al-Qaïda, de ses zones tribales du Nord-Ouest, frontalières de l'Afghanistan.
Islamabad, qui a déjà mené de nombreuses offensives militaires dans la région ces dernières années, répond qu'elle ne peut engager son armée sur un trop grand nombre de fronts.
Le Pakistan dénonce également officiellement la campagne américaine unilatérale de tirs de drones sur ses zones tribales, et s'inquiète des opérations de la CIA sur son territoire.
AFP/VNA/CVN