Raid sur la Télévision libyenne à Tripoli

L'OTAN a bombardé des émetteurs de télévision à Tripoli tuant trois journalistes, selon un communiqué libyen, alors qu'à Benghazi, une enquête a été ouverte après le meurtre du général Younès, chef d'état-major des opposants.

"Trois de nos collègues ont été tués et 15 autres blessés durant l'exercice de leur devoir professionnel en tant que journalistes libyens", a indiqué le 30 juillet Khaled Bazilia, le directeur de la chaîne libyenne Al-Jamahiriya diffusant en langue anglaise.

M. Bazilia, qui lisait le communiqué, a qualifié les raids de l'OTAN menés dans la nuit du 29 au 30 juillet d' "acte de terrorisme international", en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.

Plus tôt, l'OTAN avait annoncé avoir mené une série de frappes de précision contre trois émetteurs de la télévision libyenne afin de "réduire le colonel Kadhafi au silence".

Mais le 30 juillet au soir, Mouammar Kadhafi a répété qu'il ' "abandonnera jamais" la bataille, dans un nouveau message sonore à ses partisans à Janzour, banlieue ouest de Tripoli, diffusé par la télévision libyenne qui émet toujours malgré les raids.

Pour sa part, le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a indiqué dans la nuit du 30 au 31 juillet que le régime du colonel Kadhafi était en contact avec des membres du Conseil national de transition (CNT), organe politique des opposants.

"Il y a des contacts avec Mahmoud Jebril (numéro deux du CNT), avec (Ali) Al-Issaoui (responsables des relations extérieures), (le dignitaire religieux) Ali Sallabi et d'autres", a déclaré M. Kaaim au cours d'une conférence de presse.

À Benghazi, fief des opposants, le CNT "a nommé une commission d'enquête" pour tenter d'éclaircir les circonstances de la mort d'Abdel Fatah Younès, a annoncé Ali Tarhuni, chargé des affaires économiques au sein du CNT.

Le corps criblé de balles et partiellement calciné du général Younès a été retrouvé le 29 juillet au matin dans les faubourgs de Benghazi, mais le CNT avait été informé de sa mort la veille, quand le chef d'une bande armée à l'origine de sa mort avait avoué le crime, a-t-il expliqué. "Le chef de la bande est en prison maintenant", a déclaré M. Tarhuni, ajoutant que certains des autres auteurs du crime étaient encore recherchés et que leurs motivations n'étaient pas claires. "Nous ne savons pas pour qui ils travaillaient", a-t-il dit.

AFP/VNA/CVN

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