"Étes-vous coupable d'inceste?" "Oui", a répondu Fritzl à la présidente de la Cour d'assises. "Étes-vous coupable de séquestration?" "Oui". "Etes-vous coupable de viols?" "Oui, en partie", a-t-il dit devant les 3 juges et 8 jurés du Tribunal de Sankt-Pölten, à 60 km à l'ouest de Vienne.
En revanche, l'accusé, âgé de 73 ans, a récusé sa responsabilité dans la mort dans la cave-cachot en 1996, 2 jours après sa naissance, d'un nourrisson auquel il aurait refusé des soins extérieurs. L'accusation de meurtre est passible de la prison à vie.
Il a également rejeté l'accusation d'esclavage, passible de 10 à 20 ans de détention et jugée pour la première fois en Autriche où le cumul des peines n'existe pas. Seule la peine la plus lourde s'appliquera à Josef Fritzl pénalement responsable de ses actes, selon les experts psychiatres.
La Procureure, Christine Burkheiser, a qualifié de "martyre inimaginable" le calvaire infligé par Fritzl pendant 24 ans à sa fille et à ses enfants dans la cave, avant de dénoncer "l'absence de remords" chez l'accusé.
Elle a résumé crûment les premières années de séquestration souvent sans lumière dans un cachot de 11 m2 au début de la séquestration : "Lumière éteinte. Viol. Lumière allumée.... il s'en servait comme d'un jouet".
AFP/VNA/CVN