Ils comptaient notamment jauger les chances que le Congrès adopte une loi instituant un système de marché d'échange de droits d'émissions de gaz carbonique (CO2), sur le modèle européen, proposé par le président américain, et ce avant le sommet de l'ONU sur le climat en décembre à Copenhague destiné à préparer l'après-Kyoto en 2012.
Ce mécanisme, qui pénalise les pollueurs et récompense les industries les plus vertes, devrait permettre, de concert avec le développement de nouvelles sources d'énergies propres, de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 14% au-dessous de leur niveau de 1990 d'ici 2020 aux États-Unis, selon les objectifs énoncés par Barack Obama.
Le ministre britannique de l'Énergie et du changement climatique Ed Miliband et son homologue danoise Connie Hedegaard se sont dits optimistes mardi sur la possibilité de conclure un accord sur la réduction de ces émissions à Copenhague. M. Miliband s'était notamment auparavant entretenu, en compagnie de son homologue danoise, avec les démocrates Henry Waxman et Ed Markey, respectivement présidents de la commission de l'Énergie et du Commerce et de la sous-commission de l'Environnement à la Chambre des représentants. La ministre danoise a souligné que "le monde ne pouvait pas s'attaquer au défi mondial du changement climatique sans le leadership des États-Unis". "Nous devons élaborer un texte (instituant un marché des émissions de CO2) cette année et voter pour en faire une loi et j'espère que nous pourrons y arriver avant Copenhague", a déclaré M. Waxman.
Les experts s'accordent à prévoir cette année l'adoption du projet à la Chambre basse mais pas à la Chambre haute où des sénateurs des 2 partis venant d'États producteurs de charbon ou ayant des industries émettant d'importantes quantités de CO2 seront très réticents à voter un tel texte.
Le ministre canadien de l'Environnement, Jim Prentice, a eu, de son côté, des entretiens, lundi et mardi, avec le secrétaire américain à l'Énergie, Steven Chu, l'administratrice de l'Agence de protection de l'Environnement (EPA), Lisa Jackson, ainsi que des membres du Congrès pour "entamer un dialogue entre les 2 pays sur une énergie propre".
Le ministre français du Développement durable, Jean-Louis Borloo, accompagné de l'ambassadeur en charge des négociations sur le réchauffement climatique, Brice Lalonde, devait rencontrer mercredi plusieurs responsables de l'administration Obama et du Congrès. L'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, était l'invité mardi au Sénat américain d'une conférence d'experts sur le réchauffement climatique.
AFP/VNA/CVN