"Depuis 2000, les territoires palestiniens occupés ont subi un accroissement de l'insécurité, en raison de l'érosion, voire de l'effacement complet de nombreux progrès sanitaires enregistrés jusqu'alors", écrit le rédacteur en chef du Lancet, Richard Horton.
"Ces revers, ajoutés aux offensives israéliennes sur Gaza, ont plongé la région dans une crise humanitaire", ajoute-t-il, résumant une étude de 2 ans menée en collaboration avec des Palestiniens, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et d'autres agences de l'ONU.
Parmi les problèmes les plus aigus, l'étude pointe du doigt les restrictions au transport imposées par Israël, qui rendent difficile l'accès aux hôpitaux.
"De profondes injustices face à la santé sont dorénavant visibles entre la Cisjordanie et Gaza, des injustices qui ont commencé à se faire jour bien avant que le Hamas remporte les élections en 2006", estime M. Horton.
Les efforts en vue d'établir un système de santé efficace "restent vains", soulignent les auteurs de l'étude, accusant la "nature de l'Autorité palestinienne, qui n'a que peu d'autorité dans la pratique et qui est accablée par l'inefficacité, le copinage et l'établissement de priorités inadéquates destinées à satisfaire les préférences des organisations humanitaires étrangères".
"Des conditions semblables existent ailleurs, mais, dans les territoires palestiniens occupés, elles sont aggravées et perpétuées par l'occupation militaire", souligne le rapport.
L'étude conclut qu'une amélioration de la situation passerait avant tout par "l'établissement d'un État palestinien souverain".
AFP/VNA/CVN