Le nombre de clients se chauffant au gaz en France a diminué en 2022

Le nombre de clients se chauffant au gaz en France a "pour la première fois depuis longtemps" diminué cette année, a indiqué jeudi 22 décembre GRDF, le principal distributeur de gaz en France qui explique la tendance par une série d'inquiétudes, notamment sur les tarifs.

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C'est la première année depuis longtemps où l'on va constater un recul du nombre de clients chauffage.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis les années 2000, GRDF observe une diminution récurrente de l'usage du gaz pour la cuisson, notamment dans les immeubles et les grandes villes. "C'est la première année depuis longtemps où l'on va constater un recul de notre nombre de clients chauffage", a indiqué la directrice générale de GRDF, Laurence Poirier-Dietz, devant l'association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

GRDF, qui évoque un solde encore provisoire de 30.000 clients chauffage en moins, a enregistré "une petite accélération des gens qui abandonnent et un coup de frein sur les nouveaux" raccordements, notamment de la part de clients chauffés au fioul qui sont devenus plus attentistes et qui bénéficient aussi de moins d'aides à la conversion.

"Ce que nous disent les plombiers chauffagistes, c'est qu'ils voient beaucoup de clients un peu perdus, qui ne savent plus ce qu'il faut faire, et qui sont restés en attente", ajoute Mme Poirier-Dietz. "On avait une dynamique très importante l'an dernier de clients quittant le fioul, ça s'est arrêté".

La France compte encore 3 millions de clients chauffés au fioul, dont un million près des réseaux de gaz et susceptibles de se raccorder quand la chaudière arrive en bout de course, ou qu'ils rénovent leur logement.

Selon GRDF, "les gens sont un peu inquiets pour les prix, pour l'approvisionnement et un peu aussi pour l'image puisqu'ils ont entendu dire que le gaz finançait la tension en Ukraine, ce qui est une vision fausse et caricaturale. Il y a aussi l'inflation qui fait que les gens ne sont pas en capacité d'investir rapidement. Il faut vraiment que la chaudière claque, pour que la décision se prenne".

"Ce serait une erreur majeure de sortir tout le chauffage au gaz des bâtiments car cela augmenterait les besoins en électricité, notamment au moment des pointes" de la journée (le matin et le soir), insiste Mme Poirier-Dietz, qui met en avant en outre, le potentiel de production de biogaz.

"A l'horizon 2030, autrement dit après-demain, 20% de notre consommation de gaz française pourrait être produite en France par du gaz vert. C'est plus que ce qui venait de Russie", a-t-elle dit.

Plus de 500 méthaniseurs injectant du gaz dans le réseau sont maintenant raccordés. Ce sont des sites de production de biométhane utilisant des déchets organiques issus de l'agriculture, des boues de stations d'épuration ou de biodéchets des ménages.

AFP/VNA/CVN

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