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Le ministre de la Santé allemand Karl Lauterbach prend la parole à Hanover. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les sirops pour enfants contre la toux et la fièvre sont particulièrement concernés par ces problèmes d'approvisionnement.
"Nous devons sortir les médicaments pour enfants des montants fixes, afin qu'ils soient vendus plus cher", a déclaré le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, sur la chaîne publique ARD.
Il a annoncé autoriser les caisses d'assurance-maladie à payer ces remèdes 50% plus cher aux producteurs car "le marché allemand n'est actuellement pas attractif".
L'une des causes avancées par les experts à ces pénuries que connaissent d'autres pays, comme la France, l'Espagne ou les États-Unis, tient au fait que les laboratoires se sont désengagés de la production de certains antibiotiques dont les brevets sont tombés dans le domaine public, rendant leur commerce peu rentable.
"Nous avons en Allemagne un système où les prix des médicaments qui n'ont plus de brevet sont très bas", a expliqué le ministre.
"Dans ce domaine, nous avons exagéré avec les règles économiques (...) nous avons +sur-économisé+", a estimé le ministre.
Les associations de médecins, notamment les pédiatres, tirent la sonnette d'alarme depuis plusieurs semaines.
En raison des pénuries, le président de la chambre des médecins Klaus Reinhardt avait même proposé que les personnes en bonne santé mettent à la disposition des malades les médicaments dont elles n'ont pas l'usage.
Le ministre a rejeté cette piste d'un "marché aux puces" du médicament.
Pour améliorer l'approvisionnement à long terme, il souhaite en revanche réformer le système d'achat de façon à encourager la production de molécules en Europe, alors que les principes actifs sont majoritairement fabriqués en Asie.
Selon sa proposition, les fabricants qui produisent des médicaments anticancéreux et des antibiotiques en Europe devraient à l'avenir bénéficier d'une partie d'un appel d'offres, même s'ils ne sont pas les moins chers.
"Nous allons donner aux caisses d'assurance maladie la consigne d'acheter une partie des médicaments en Chine, en Inde, etc., mais une partie aussi en Europe (...)", a-t-il expliqué annonçant une future réforme.
AFP/VNA/CVN