>> Wall Street termine en baisse, redoute un affaissement de l'économie
>> À Wall Street, les craintes de récession rongent les indices
Des opérateurs à la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice Dow Jones a gagné 1,60% à 33.376,48 points, le Nasdaq, à dominante technologique, 1,54% à 10.709,37 points et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 1,49% à 3.878,44 points.
"Les actions se sont redressées après le rebond de la confiance des consommateurs et grâce aux solides bénéfices de Nike et de Fedex", a commenté Edward Moya d'Oanda.
Les échanges qui avaient commencé très légèrement dans le vert à Wall Street ont accéléré à la hausse après la publication de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board.
L'enquête montre un rebondissement plus fort qu'attendu du moral des consommateurs à 108,3 points contre 101,4 points en novembre, un sommet depuis avril.
"Cette bonne tenue de la confiance des ménages est un casse-tête pour les investisseurs qui s'attendent à ce que l'économie tombe rapidement en récession", reconnaissait Edward Moya.
Ce sont notamment les récentes baisses des prix de l'essence qui ont redonné confiance aux ménages dont les anticipations d'inflation sont désormais au plus bas depuis septembre 2021, a souligné aussi l'enquête du Conference Board.
Pour Edward Moya, il n'en reste pas moins que, du fait des hausses de taux répétées de la banque centrale américaine (Fed) et du ralentissement global, l'économie des États-Unis "se dirige toujours vers une récession mais le consommateur continue de montrer des signes de résilience qui pourraient retarder une chute importante des actions".
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, un rebond du marché boursier en fin d'année, aussi appelé le "Santa Claus Rally" (rebond du Père Noël), n'était pas exclu alors que le S&P 500, indice le plus représentatif du marché américain, se rapproche à nouveau des 4.000 points.
Des résultats d'entreprises encourageants ont aussi boosté le Dow Jones, notaient les analystes de Schwab, signalant les performances de Nike et de Fedex qui ont déteint au-delà de leurs secteurs respectifs.
L'action Nike a bondi de 12,29% à 115,89 USD, les investisseurs célébrant des résultats bien meilleurs que prévu au 2e trimestre pour l'équipementier sportif.
La marque, qui souffrait d'un inventaire trop volumineux, a en partie écoulé ses stocks tout en parvenant à faire grimper son chiffre d'affaires de 17%, plus que ne s'y attendaient les analystes.
Les détaillants comme Macy's (+1,31%) ou la chaîne d'articles sportifs Dick's (+3,20%) ont profité de cet enthousiasme.
Le site de commerce électronique dédié aux artisans Etsy s'est envolé de 5,69% à 134,33 USD après qu'un analyste a signalé un volume prometteur de téléchargements de son application, en cette saison des cadeaux de fin d'année.
L'action de Fedex est également sortie du lot, grimpant 3,43%. Le transporteur express a annoncé mardi après la clôture de nouvelles mesures d'économies qui doivent lui permettre de compenser un ralentissement de son activité.
Dans le cas de Nike, l'enthousiasme des investisseurs "tient au fait que la demande pour ses produits est toujours forte et que ses problèmes d'inventaires sont derrière elle", a estimé Patrick O'Hare de Birefing.com.
"Dans celui de Fedex, c'est plutôt enraciné dans la volonté de l'entreprise de préserver ses marges en réduisant encore davantage ses coûts", a-t-il ajouté. Son concurrent UPS a aussi suivi la tendance (1,75%).
Le secteur de l'énergie était le grand gagnant de la séance (+1,89%), dans le sillage d'une accélération des cours du brut, devant le secteur industriel et les banques.
L'action Tesla, qui avait lâché 8% mardi 20 décembre au milieu de la cacophonie sur les intentions d'Elon Musk par rapport à Twitter, est remontée provisoirement dans le vert avant de finalement céder 0,17% à la clôture à 137,57 USD, un nouveau plus bas depuis un an.
Elon Musk a annoncé mardi soir quitter la tête de Twitter dès lors qu'il aura "trouvé quelqu'un d'assez fou" pour lui succéder.
En trois mois, le titre du constructeur de véhicules électriques avait perdu près de 55% de sa valeur à Wall Street, et plus de 33% depuis le rachat de Twitter.
AFP/VNA/CVN